Encore une plainte dans l'affaire Volkswagen-Porsche

Par latribune.fr  |   |  391  mots
Une nouvelle plainte a été déposée en Allemagne à l'encontre de Ferdinand Piëch et Wolfgang Porsche, présidents respectifs de Volkswagen et de Porsche, dans le cadre de la tentative avortée de rachat de Volkswagen en 2008. Les plaignants demandent 1,8 milliard d'euros de dédommagement.

Après plusieurs plaintes contre le rachat avorté de Volkswagen par Posche en 2008 (c'est l'inverse qui se produit), une nouvelle plainte a été déposée en Allemagne à l'encontre de Ferdinand Piëch et Wolfgang Porsche, présidents respectifs de Volkswagen et de Porsche, dans le cadre de la tentative avortée de rachat de Volkswagen en 2008, a indiqué dimanche le constructeur de voitures de luxe, tout en jugeant infondée cette plainte. Comme des actions précédentes, qui ont été rejetées, les plaignants dénoncent la publication en mars 2008 par Porsche de deux communiqués, dans lesquels il affirmait n'avoir aucune visée sur Volkswagen. Pourtant, quelques mois plus tard, il annonçait par surprise détenir 75% de Volkswagen, ce qui avait fait exploser le titre du premier groupe automobile européen jusqu'à 1.000 euros par action, et entraîné de lourdes pertes chez les investisseurs qui spéculaient sur une baisse du cours.

"Porsche considère sans fondement la plainte de sept fonds spéculatifs contre le président de son conseil de surveillance, Wolfgang Porsche, et l'un de ses membres, Ferdinand Piëch" également président de Volkswagen, indique Porsche dans un communiqué. "Du point de vue de Porsche, cette nouvelle plainte au civil est menée pour des raisons tactiques et vise à exercer une pression", affirme le constructeur, assurant que lui et les personnes visées vont se défendre "avec tous les moyens juridiques" possibles.

1,8 milliard d'euros de dédommagements 

Déposée au tribunal de grande instance de Francfort (ouest), cette plainte est accompagnée d'une demande de dédommagements d'un montant de 1,8 milliard d'euros, réclamée à Ferdinand Piëch et Wolfgang Porsche, comme l'avait un peu plus tôt dévoilé le magazine Der Spiegel, d'après lequel le fonds Elliott Associates, de l'investisseur américain Paul Singer est à la tête de la démarche.

La tentative de rachat de Volkswagen par Porsche longtemps tenue secrète a engendré de nombreuses plaintes, à la fois aux Etats-Unis et en Allemagne, de fonds d'investissement estimant avoir été victimes d'une manipulation de marché. Plusieurs ont été retirées mais d'autres se poursuivent.

Ironie de l'histoire, c'est finalement Volkswagen qui a pris par la suite le contrôle de Porsche, très endetté par sa tentative de rachat d'un groupe bien plus gros que lui.