Affaire Porsche-Volkswagen : clap de fin aux Etats-Unis pour un feuilleton judicaire "glamour"

Une cour d\'appel de l\'Etat de New York a rejeté jeudi la plainte de 26 investisseurs, qui réclamaient plus de 1,4 milliard de dollars (un milliard d\'euros) de dommages au constructeur automobile Porsche, dans le cadre de sa tentative avortée pour s\'emparer de Volkswagen. La Cour d\'appel a reconnu que le procès n\'était pas de son ressort, mais de celui de la justice allemande. En Allemagne, un tribunal régional de Braunschweig avait déjà rejeté en septembre les plaintes de deux investisseurs, qui réclamaient plusieurs millions d\'euros de dommages et intérêts au constructeur de voitures de sport, toujours dans le cadre de son OPA sur Volkswagen. Ils reprochaient à Porsche de leur avoir fait perdre des milliards d\'euros en manipulant le cours de Bourse du premier constructeur automobile européen. Un feuilleton judiciaire à épisodes...Attaques contre les ex-dirigeantsEn Allemagne, le célèbre constructeur de la 911 doit encore faire face à plusieurs plaintes, avec plusieurs milliards d\'euros à la clé. Mi-décembre, le parquet de Stuttgart a annoncé des poursuites contre l\'ex-patron de Porsche, Wendelin Wiedeking, ainsi que contre l\'ex-directeur financier du fabricant de voitures à hautes performances, Holger Härter, pour manipulation boursière.Affaires de familleCes plaintes s\'appuient sur la publication en mars 2008 par Porsche de deux communiqués, dans lesquels il affirmait n\'avoir aucune visée sur Volkswagen. Or quelques mois plus tard, il annonçait par surprise détenir 75% du groupe Volkswagen. Ce qui avait fait exploser le titre de ce dernier, jusqu\'à 1.000 euros par action, et entraîné de lourdes pertes chez les investisseurs qui spéculaient sur une baisse du cours. Seulement voilà: la tentative du David-Porsche de s\'emparer du Goliath-Volkswagen, au prix d\'un endettement massif, a échoué. C\'est finalement Volkswagen qui a racheté Porsche. Qu\'importe: les affaires se passent en famille, au sens propre du terme puisque les familles Porsche et Piëch étaient concernées! Or, les actionnaires historiques de Porsche et de Volkswagen sont en partie communs.Rachat finaliséVolkswagen a finalisé le rachat de Porsche le 1er août  dernier. Les instances dirigeantes concernées des deux sociétés avaient approuvé en juillet le plan conçu pour finaliser l\'opération. \"En contrepartie de l\'apport des 50,1% de Porsche AG non encore en possession de Volkswagen, Porsche SE (la holding chapeautant Porsche AG et... Volkswagen) recevra environ 4,46 milliards d\'euros et une action ordinaire Volkswagen\", avait alors précisé le consortium. Cette fusion est \"une bonne chose pour Volkswagen, pour Porsche et pour l\'industrie allemande\", soulignait le patron de Volkswagen, Martin Winterkorn, cité dans le communiqué.Synergies pour les deux partenairesSelon Volkswagen, l\'intégration de Porsche permettra de dégager des synergies d\'environ 320 millions d\'euros, qui seront réparties à parts égales entre les deux constructeurs. Un rachat anticipé permettra aussi à Porsche de mener plus vite à bien son désendettement. Le spécialiste de Stuttgart est à la fois ultra-bénéficiaire dans ses activités opérationnelles et très endetté, c\'est son paradoxe. Porsche affichait un chiffre d\'affaires en hausse de 29,3%, à 6,76 milliards d\'euros au premier semestre. Le résultat opérationnel atteignait 1,26 milliard d\'euros, en hausse de 20,6%. La marge opérationnelle sur chiffre d\'affaires est de 18,7%. Au cours des onze premiers mois de l\'année, la société a livré 128.978 véhicules à l\'échelle mondiale, dépassant ainsi le résultat de toute l\'année 2011 (118.868 unités)... un mois avant la fin de l\'année.
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