La Peugeot 308 élue voiture de l’année 2014 en Europe

Par Alain-Gabriel Verdevoye, à Genève  |   |  550  mots
La Peugeot 308 élue voiture de l’année 2014 en Europe
Pour la première fois depuis 9 ans, une voiture française est récompensée par le Jury européen de la voiture de l’année, composé de 58 journalistes spécialistes de l’automobile. Avec 307 points, la compacte tricolore bat les Tesla et BMWi3 électriques. Elle a notamment séduit les jurés français, espagnols, italiens et suisses.

Décerné en avant-première du salon de l'auto de Genève, qui s'ouvre ce mardi aux professionnels, le trophée de la « Voiture de l'année » a été octroyé à la compacte Peugeot 308 tricolore. C'est la première fois depuis la Renault Clio III il y a neuf ans qu'une française est plébiscitée par les 58 jurés européens - dont nous faisons partie. Avec 307 points, la berline devance les BMW i3 (223 points) et Tesla (216) électriques. Elle a notamment séduit les jurés français, espagnols, italiens et suisses. Elle succède à sa rivale Volkswagen Golf, choisie l'an dernier.

Récompense très recherchée

Cette récompense très recherchée est méritée. D'ailleurs nous avions voté pour elle. Déjà commandée à 55.000 exemplaires, cette voiture est fabriquée dans le berceau du groupe PSA, à savoir le site de Sochaux, dans le Doubs. Une version break SW arrivera fin avril. Des versions sportives sont aussi attendues.

Très agréable à conduire grâce à un châssis extrêmement précis et agile, confortable, dotée de moteurs diesel efficaces, cette 308 II a été développée sur la plate-forme inédite, allégée et modulaire, du groupe PSA, l'« EMP2 ». Le Citroën C4 Picasso II repose sur cette même plate-forme.

Un bond en qualité

Avec ce véhicule, PSA a surtout fait un bond en qualité. Le groupe, qui a été longtemps critiqué à cet égard, avait notamment entrepris des actions de roulage du 2,5 millions de kilomètres avec plus de mille rouleurs qui se partageaient 200 véhicules, avant la commercialisation, nous expliquait-on lors d'une visite à Sochaux l'été dernier.

Objectif : visualiser en six mois d'endurance intensive une situation de vieillissement représentative de 3 à 5 ans d'utilisation réelle en Europe, Chine où elle sera produite aussi, en Amérique latine. A la production, 1.800 caractéristiques en bout de ligne de montage à Sochaux sont en outre testées sur chaque véhicule.

Plusieurs nouveautés

Le groupe PSA se distingue d'ailleurs à ce salon de Genève avec plusieurs nouveautés majeures. Outre la 308 SW, il expose les nouvelles « minis » Peugeot 108 et Citroën C1 II, co-développées et produites avec Toyota en République tchèque. Ces modèles d'entrée de gamme seront commercialisés en juin. PSA présente également sa nouvelle voiture « essentielle », la Citroën C4 Cactus, un petit « crossover » original et économique.

Genève sera aussi l'occasion pour PSA de mettre en avant son nouveau patron, Carlos Tavares, responsable des activités automobiles depuis la mi-février avant de devenir président du directoire le 31 mars 2014. Et ce, alors que PSA a annoncé le 18 février dernier sa grande alliance tant attendue avec le chinois Dongfeng. A égalité avec l'Etat français et la famille Peugeot, le groupe public chinois détiendra désormais 14% de PSA, moyennant une augmentation de capital du constructeur hexagonal de 3 milliards d'euros.

Un nouveau de départ ?

Avec cette alliance intercontinentale, une injection de fonds qui était devenue indispensable, et la nomination d'un patron réputé pour sa connaissance de l'automobile, PSA espère enfin repartir. L'élection de sa 308 comme voiture de l'année sera-t-elle de bon augure ?

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