Automobile : près d'un tiers des Français songent à acheter une voiture électrique

Par latribune.fr  |   |  612  mots
30% des Français songent à acheter une voiture électrique et 54% une hybride. (Crédits : Shutterstock)
Selon un sondage  Odoxa, 30% des Français, malgré les freins qui demeurent, songent à acheter une voiture électrique et 54% une hybride. Ils ne sont que 12% des Français à se dire « attachés » au véhicule thermique. Reste qu'en 2035, date à laquelle il sera interdit de vendre des voitures qui roulent à l'énergie fossile, 20 millions de véhicules thermiques devraient être en circulation en France, soit la moitié du parc automobile français.

En 2035, il ne sera plus possible d'acheter un véhicule thermique neuf et cela ne devrait pas attrister les Français qui, selon un sondage Odoxa, ne sont que 12% à se dire attachés au moteur à combustion. Selon cette étude, 30% d'entre eux songent à acheter une voiture électrique et 54% une hybride. Au-delà du coût (72%), le manque d'autonomie (53%) et de bornes de recharge (37%) constituent les principaux freins à l'achat d'une voiture électrique. Pour 63% d'entre eux, le véhicule à hydrogène, encore marginal à l'heure actuelle, est aussi perçu comme une alternative sérieuse aux véhicules thermiques.

Chez des professionnels de la technologie, interrogés plus en détail, et généralement plus urbains et aisés, l'intérêt est plus large  : 45% ont envisagé l'achat d'un véhicule électrique et 60% d'une hybride.  Et si les voitures sont de plus en plus chères à l'achat et à l'usage, seuls 22% des Français se disent prêts à ne plus posséder de voiture. « Cela implique qu'avec les bonnes infrastructures (disponibilités des bornes de recharges), les bonnes technologies (meilleure autonomie des batteries) et des incitations financières, la France peut atteindre ses ambitions pour limiter les émissions liées aux usages des véhicules automobiles », souligne Fabrice Catala, associé du groupe Kea & Partners, commanditaire de cette étude avec Mascaret, le journal Stratégies, BFM Business et l'Usine Digitale.

Des aides supplémentaires pour l'acquisition d'une voiture électrique

Sans doute les candidats à l'achat d'une voiture électrique auront été confortés dans leur choix par les déclarations d'Emmanuel Macron, en marge du Mondial de l'Auto qui se tient cette semaine porte de Versailles, à Paris. Dans une interview accordée aux Echos, le chef de l'Etat annonçait que le bonus écologique allait être porté de 6.000 à 7.000 euros pour la moitié des ménages les plus modestes et que la location de voitures à 100 euros par devrait être lancée au deuxième semestre 2023. Le bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie sera par ailleurs étendu aux recharges sur les bornes électriques. Enfin, dans un décret paru mardi, le gouvernement a également poussé les distributeurs de carburants à soutenir le déploiement de bornes électriques sur les routes.

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Démocratiser le « rétrofit électrique »

De plus, a annoncé Roland Lescure, ministre de l'Industrie, qui visitait mardi Equip Auto, le salon des équipementiers automobiles à Paris, l'Etat va accorder deux enveloppes d'un montant total de 70 millions d'euros à la filière automobile pour des projets visant à faciliter le passage à l'électrique. Une première enveloppe sera consacrée à un appel à projets dédié « aux solutions et technologies innovantes pour les batteries de véhicules électriques ». 15 projets ont été retenus : ils représentent un total de 123 millions d'euros d'investissements et l'Etat contribuera à hauteur de 50 millions d'euros. En pratique, il s'agit de solutions sur « le reconditionnement ou le recyclage » des batteries par exemple, a précisé le ministre. La deuxième enveloppe, dont le montant pourra atteindre jusqu'à 20 millions d'euros, sera destinée aux professionnels du « retrofit », qui consiste à convertir des véhicules thermiques à l'électrique. En effet, malgré la décision en juin dernier du Parlement européen d'interdire les ventes de voitures neuves à moteur thermique en 2035, elles devraient rester en circulation et sur le marché de l'occasion encore plusieurs années. « En 2035, année de l'arrêt de la commercialisation des véhicules thermiques, il y aura encore environ 20 millions de véhicules thermiques en France, soit la moitié du parc automobile français », assure dans un communiqué le ministère de l'Economie, en insistant sur l'importance de « démocratiser le rétrofit électrique ».

(Avec AFP)