Des salariés de GM&S mobilisés devant l'usine PSA de Poissy, puis délogés

Par latribune.fr  |   |  482  mots
Les actions se poursuivent du côté des salariés de GM&S alors que le tribunal de commerce de Poitiers doit rendre une décision ce jeudi sur l'offre de reprise partielle par GMD.

Les salariés de GM&S manifestent à nouveau leur mécontentement. Alors que le tribunal de commerce de Poitiers doit rendre sa décision sur l'offre de reprise par l'emboutisseur GMD ce jeudi, les employés jugent la solution, qui préserverait 120 postes sur 277, insuffisante.

Venus en car et en voiture, une centaine de salariés s'est rassemblée devant l'entrée de l'usine de PSA Peugeot de Poissy (Yvelines), a distribué des tracts et a blouqél es camions sortant de l'usine, avant d'être délogée par les forces de l'ordre en milieu de journée.

 "On défend nos emplois, on défend notre avenir"

Ce n'est pas le premier sit-in organisé par les salariés de GM&S puisque, selon le maire de Poissy, Karl Olive (Les Républicains), de précédents blocages avaient déjà occasionné "6 millions d'euros de pertes" pour PSA.

Le secrétaire général de la CGT de GM&S, Vincent Labrousse a expliqué :

"Ce qu'on veut ce sont des perspectives d'avenir". Il s'est offusqué de la manière dont "le gouvernement traite les salariés qui défendent leurs emplois, alors qu'il y avait des possibilités de faire autrement".

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Franck Cariat, délégué CGT, a ajouté simplement : "On défend nos emplois, on défend notre avenir."

Les salariés de GM&S jugent les garanties de commandes (22 millions d'euros annuels sur cinq ans) arrachées à PSA et Renault par Bercy ne sont pas un gage de la pérennité du site.

"C'est lamentable"

Au sein du groupe PSA, des salariés se montrent également solidaires quant aux revendications des GM&S. Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT pour le groupe automobile n'a pas manqué d'incriminer directement le Pdg de Peugeot :

"Carlos Tavares veut faire crever les salariés de GM&S" en décidant "de faire produire les pièces ailleurs à moindre coût."(...) "Ils ont contribué à fabriquer les bénéfices, ils doivent pouvoir maintenir tous les emplois et avoir des indemnités de licenciement supra-légales", a-t-il encore considéré, en soulignant que des salariés "vont partir avec quelques milliers d'euros alors que ça fait 30 ans qu'ils travaillent dans cette usine".

Et de conclure :

"C'est lamentable", assurant que "la CGT de PSA se déclare solidaire à 100 % des salariés de GM&S".

Pour rappel, les syndicats réclament 75.000 euros d'indemnité extra-légale par licencié et "un plan social digne de ce nom" pour un personnel à plus de 50 ans de moyenne d'âge. Jusqu'alors, GM&S était le deuxième employeur privé de la Creuse.

(avec AFP)