DS précise son ambitieuse feuille de route électrique

Par Nabil Bourassi  |   |  534  mots
La DS7 Crossback sera le premier modèle de la marque à proposer une motorisation E-Tens, une hybride essence rechargeable, pour mi-2019.
La marque premium du groupe automobile français PSA vise 35% de ses ventes en version électrifiée (100% électrique ou hybride) à horizon 2025. Elle estime que le créneau de l'électrification offre une fantastique fenêtre de tir pour se positionner face aux autres marques Premium.

L'électrification de l'automobile va-t-elle avoir un effet « reset » sur le segment des voitures Premium, comme l'a déjà démontré Elon Musk avec Tesla. C'est un peu le rêve de DS, la marque automobile française, propriété de PSA : que toutes les marques premium se retrouvent sur la même ligne de départ.

Un concept-car présenté en mars 2016

La marque automobile qui est en plein lancement de la DS7 Crossback, son premier SUV en Europe, a donné des précisions sur sa stratégie d'électrification. L'entreprise emmenée par Yves Bonnefont a confirmé que chacun des six modèles qui doivent arriver dans les six prochaines années, sera disponible dans une version électrifiée : 100% électrique ou hybride rechargeable. Cette gamme sera labellisée sous le nom E-Tens, rappelant le concept-car présenté en mars 2016 au salon de Genève (ci-dessous). DS vise 35% de ses ventes sous ce label à horizon 2025.

Pour Arnaud Ribault, directeur du commerce monde, l'hybridation doit permettre aux motorisations de gagner en performance sur la puissance moteur mais également sur le couple moteur. « Nos voitures feront du 0 à 100 km/h en moins de 7 secondes », annonce-t-il. L'hybridation permettra aussi à la gamme de s'équiper des quatre roues motrices (4X4).

L'écueil des moteurs 6 et 8 cylindres évité

Selon lui, E-Tens est aussi important que la stratégie dite produit (celle des modèles) puisque cette gamme doit positionner DS sur le thème de l'électrification, là où l'offre des autres marques premium est encore embryonnaire. Autrement dit, DS estime que l'hybridation est une opportunité de combler son retard dans sa perception premium par la clientèle. La victoire de son écurie dans le Grand Prix de Formula E de Hong Kong le 3 décembre dernier, participe à cette stratégie de positionnement. C'est aussi un moyen d'éviter la difficulté de s'équiper en moteurs 6 ou 8 cylindres, que le groupe PSA ne possède pas, alors même qu'ils sont très demandés par la clientèle premium.

Cette semaine, PSA a d'ailleurs annoncé la constitution d'une coentreprise avec le groupe japonais Nidec pour le développement et la construction de moteurs électriques pour les voitures hybrides ou électriques. La volonté de Carlos Tavares étant d'internaliser et ainsi de sécuriser la technologie de l'électrification. Il s'agit également de maitriser la chaîne de valeur afin d'intégrer la technologie dans les plateformes du groupe, un véritable gage de qualité, selon Patrick Lucas, le patron des programmes du groupe PSA.

Une offre compétitive

C'est le DS7 Crossback qui inaugurera la ligne E-Tens mi-2019 avec un moteur essence maison (le Puretech 4 cylindres) de 200 chevaux et, l'hybridation permettra de monter jusqu'à 300 chevaux. Le prochain modèle, dont la marque n'a pas encore dévoilé les contours, sera équipé, lui, d'une motorisation 100% électrique.

Mais DS considère que l'offre hybride doit néanmoins rester compétitive. Une DS7 Crossback de 225 chevaux, dans sa finition la plus élevée, coûte aux environs de 55.000 euros. Sa version E-Tens s'élèvera autour de 65.000 euros. Le défi de DS sera en réalité de la rendre aussi compétitive sur les prix que sur les performances sur route...