Pollution : "Pas un constructeur automobile testé n'est dans les clous" (Royal)

Par latribune.fr  |   |  237  mots
"Instaurer des normes plus laxistes, c'est comme donner un droit à polluer aux constructeurs automobiles", selon Ségolène Royal
La ministre de l’Écologie s'inquiète des mauvais résultats aux contrôles antipollution aléatoires lancés suite au scandale Volkswagen. Elle a par ailleurs dénoncé l'adoption par le Parlement européen de nouveaux tests assouplissant les normes antipollution.

"A la fin du mois, nous avons testé la moitié des véhicules, soit une bonne cinquantaine. Les derniers résultats sont assez édifiants puisque pas un constructeur automobile testé n'est dans les clous. Avec des niveaux qui peuvent atteindre entre 5 et 11 fois les normes", a dénoncé la ministre de l'Ecologie dans une interview accordée au Parisien-Aujourd'hui-en-France, jeudi 4 février.

"Comme donner un droit à polluer aux constructeurs automobiles"

La ministre de l'Ecologie a également critiqué l'adoption de nouveaux tests assouplissant les normes antipollution par le Parlement européen et a dénoncé "le poids des lobbys". "Instaurer des normes plus laxistes, c'est comme donner un droit à polluer aux constructeurs automobiles", a-t-elle renchéri.

Pour rappel, les députés européens étaient appelés hier à se prononcer sur une résolution invitant la Commission à retirer le projet de règlement fixant les limites pour les émissions d'oxyde d'azote (NOx) des moteurs diesel mesurées en conditions réelles de conduite, jugées beaucoup trop tolérantes. Une majorité des eurodéputés se sont prononcés contre. En vertu du nouveau règlement, les constructeurs automobiles doivent bénéficier d'une marge de tolérance pour les émissions d'oxyde d'azote de 110% pour les nouveaux modèles mis en circulation, soit deux fois plus que le seuil de 80 mg de NOx par km stipulé actuellement par la législation européenne pour les tests en laboratoire.