PSA : une retraite chapeau de 300.000 euros par an pour l'ex-patron Philippe Varin

Par latribune.fr  |   |  387  mots
En réalité, l'ex-président du directoire du groupe a profité de la révision du système des retraites chapeau de ses dirigeants depuis le 1er janvier 2014, qui a revu à la baisse ces retraites supplémentaires.
Fin 2013, en partance du groupe automobile alors en difficultés, Philippe Varin avait dû renoncer aux 21 millions d'euros prévus pour sa retraite chapeau. Mais grâce une révision de ce système et un accord avec PSA, il en touchera tout de même une bonne partie.

Philippe Varin avait promis de renoncer à sa mirifique retraite, mais il n'en sera finalement rien. L'ancien président du directoire de PSA, qui a quitté la tête du groupe automobile début 2014, touchera bien une retraite chapeau de près de 300.000 euros bruts par an, révèle mardi le site internet Deontofi.com

Ce montant, de 299.000 euros bruts par an, est d'ailleurs mentionné dans le document de référence 2014 de PSA publié fin mars.

"M. Philippe Varin (...) bénéficie du régime résultant du nouveau règlement ayant pris effet au 1er janvier 2014 (...) Il a fait valoir ses droits à la retraite au cours de l'exercice 2014. À ce titre, il bénéficie d'une pension de retraite supplémentaire d'un montant annuel brut de 299 000 euros", indique ce document.

Fin 2013, en partance du groupe automobile alors en difficultés, Philippe Varin avait dû pourtant renoncer aux 21 millions d'euros (soit 420.000 euros bruts par an) prévus pour sa retraite chapeau, face à l'avalanche de critiques suscitée par la publication de cette somme colossale. En réalité, l'ex-président du directoire du groupe a profité de la révision du système des retraites chapeau de ses dirigeants depuis le 1er janvier 2014, qui a revu à la baisse ces retraites supplémentaires.

Une nouvelle mission confiée par Peugeot

Pour bénéficier de ce nouveau système, Philippe Varin devait néanmoins afficher au moins cinq ans d'ancienneté dans l'entreprise. C'est à dire ne pas quitter Peugeot avant le 1er juin 2014, alors que son mandat prenait fin le 31 mars avec l'arrivée de Carlos Tavares à la présidence du directoire de PSA.

Selon Deontofi.com, "Peugeot lui signera donc un nouveau contrat de travail pour une mission d'assistance à la mise en oeuvre des accords conclus avec l'État et Dongfeng", groupe chinois qui est entré au capital du Français depuis l'an dernier.

Ce contrat, effectivement évoqué par le groupe au moment de l'arrivée de Carlos Tavares, a pris effet au 1er avril et a permis à l'intéressé de boucler les cinq années nécessaires au versement de cette retraite chapeau. Une mission d'assistance qui devrait, selon le site, coûter la bagatelle de 15 millions d'euros au constructeur français.

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(Avec AFP)