Renault  : Senard n’a "aucune intention de fermer le site de Maubeuge"

Par AFP  |   |  440  mots
"Je n'ai aucune intention a priori de fermer l'usine de Maubeuge. Je vous assure, je ne l'ai jamais dit et je ne l'ai même pas pensé d'ailleurs", dans le cadre du plan d'économies annoncé par le groupe cette semaine, a affirmé M. Sénard lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. (Crédits : Reuters)
Le président du groupe Renault a assuré dimanche qu'il n'avait "aucune intention" de fermer le site de Maubeuge (Nord), où plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi contre le plan d'économies annoncé par le groupe. En revanche, il affirme que la Fonderie de Bretagne "n'a pas vocation" à rester chez le constructeur automobile.

C'est une mise au point. Le président du groupe Renault, Jean-Dominique Senard, a assuré dimanche qu'il n'avait "aucune intention" de fermer le site du constructeur automobile de Maubeuge (Nord), où plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi contre le plan d'économies annoncé par le groupe. "Je n'ai aucune intention a priori de fermer l'usine de Maubeuge. Je vous assure, je ne l'ai jamais dit et je ne l'ai même pas pensé d'ailleurs", dans le cadre du plan d'économies annoncé par le groupe cette semaine, a affirmé M. Senard lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

En difficulté, le constructeur français a annoncé un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, qui prévoit 4.600 suppressions d'emploi sur 48.000 en France, et plus de 10.000 hors de France. Il envisage aussi le transfert de production des utilitaires électriques Kangoo à Douai - environ 2.900 employés -, à environ 70 km de Maubeuge, qui hériterait d'une nouvelle plateforme.

Levée de boucliers

Ce projet a suscité une levée de boucliers sur le site de Maubeuge (2.100 employés tous statuts) où les salariés ont cessé la production vendredi matin. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant l'usine pour manifester contre le plan d'économie, à l'appel de l'intersyndicale de l'usine (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Sud). Dimanche, M. Sénard a répondu que le plan annoncé n'était encore qu'un "projet" et qu'élus, syndicats et direction devaient "construire (...) ensemble" l'avenir du groupe.

"Rien ne se fera dans le nord de la France, lieu que je souhaite voir à terme comme étant un des grands centres de l'industrie automobile en France (...) sans cette discussion ouverte avec tout le monde", a insisté M. Senard. Une réunion doit se tenir mardi matin au ministère de l'Economie, entre représenants syndicaux, élus locaux, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et Jean-Dominique Senard.

La Fonderie de Bretagne pourrait être cédée

En parallèle, Jean-Dominique Senard a indiqué que la Fonderie de Bretagne (FDB) "n'a pas vocation" à rester au sein du groupe Renault. "On a dit clairement que nous allions ouvrir une analyse stratégique sur cette entreprise, et donc parmi les solutions que nous allons discuter (...) la cession en fait partie", a ajouté le président de Renault. Implantée depuis 1965 à Caudan, la société, qui emploie 400 personnes, produit des pièces de fonderie brutes et usinées pour l'industrie automobile - essentiellement pour Renault. Mais avec l'évolution des motorisations, en particulier le développement de l'électrique, les véhicules auront besoin à l'avenir de moins en moins de fonte d'acier, a expliqué M. Sénard.