Renault : une année 2016 "record", pas de provisions pour le "dieselgate"

Par latribune.fr  |   |  398  mots
"Pour nous, c'est une très bonne année, on a atteint toutes les cibles que l'on s'était fixées sur le plan" stratégique "Drive the change" à échéance 2017, a déclaré la directrice financière du groupe, Clotilde Delbos.
Les immatriculations des marques du groupe sont en progression, tout comme la marge opérationnelle.

Renault a publié vendredi un bénéfice net en hausse de 19,7% à 3,54 milliards d'euros pour l'année 2016, et a annoncé avoir réalisé un chiffre d'affaires de 51,2 milliards d'euros (+13,1% par rapport à 2015).

Après une année qualifiée de "record", l'entreprise, devenue le premier constructeur automobile français en terme d'unités écoulées dans le monde, a indiqué qu'elle visait désormais un chiffre d'affaires de 70 milliards d'euros à l'horizon 2022.

Objectifs atteints

Cette forte progression de l'activité est due aux immatriculations de véhicules du groupe (marques Renault, Dacia et Samsung Motors) qui ont bondi de 13,3% par rapport à 2015 et atteint 3,18 millions d'unités, mais aussi à l'accroissement de la marge opérationnelle. Celle-ci s'est élevée à 6,4% du chiffre d'affaires contre 5,2% en 2015. La marge opérationnelle de la division automobile est quant à elle de 4,9% contre 3,6% l'année précédente.

"Pour nous, c'est une très bonne année, on a atteint toutes les cibles que l'on s'était fixées sur le plan" stratégique "Drive the change" à échéance 2017, a déclaré la directrice financière du groupe, Clotilde Delbos. Ces objectifs, notamment celui de dépasser 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires, "ont été atteints dès 2016, ce qui montre le succès de la stratégie qui a été mise en place depuis quelques années. On est donc très contents des résultats", a ajouté Mme Delbos lors d'un point presse au siège de l'entreprise à Boulogne-Billancourt.

L'ombre du "dieselgate"

Malgré ces bons chiffres, le constructeur français doit aussi composer avec l'ouverture d'une information judiciaire dans le dossier "dieselgate". Le parquet de Paris cherche à savoir s'il y a eu "tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués". Alors que l'affaire a déjà coûté des milliards de dollars à Volkswagen, à l'origine du scandale, Clotilde Delbos a justifié  le fait de ne pas passer de provisions dans les comptes 2016 de Renault.

"Ce que ça coûte à notre collègue germanique, c'est principalement aux Etats-Unis. Si vous regardez ce que ça leur coûte en Europe, à ce stade, je n'ai pas vu grand chose", a-t-elle indiqué. "Nous sommes très confiants, nous n'avons pas triché, nous l'avons dit, nous le redisons", a encore lancé la directrice financière, pour qui l'affaire est née plutôt "de l'interprétation de normes que d'un problème vis-à-vis de normes existantes".

(Avec AFP)