Tests anti-pollution : Renault va rappeler 15.000 véhicules

Par latribune.fr  |   |  349  mots
La semaine dernière, le constructeur automobile français a reconnu avoir fait l'objet de perquisitions par la DGCCRF, mais a démenti avoir triché sur ses motorisations diesel.
La ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal, a annoncé au micro de RTL que le constructeur français va rappeler plus de 15.000 véhicules avant leur mise en vente afin de vérifier leur moteur. Au total, 700.000 véhicules pourrait être concernés.

Renault s'est engagé à rappeler plus de 15.000 véhicules pour vérifier et régler leur moteur à la suite des irrégularités relevées lors des premiers tests sur les émissions polluantes, a annoncé Ségolène Royal la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, mardi 19 janvier. En extrapolant les niveaux actuels de production, le volume de véhicules potentiellement éligibles à l'intervention pourrait être de l'ordre de 700.000, a dit Renault, tout en précisant que le nombre total de véhicules concernés sera au final certainement bien inférieur.

Le constructeur français "s'est engagé à rappeler un certain nombre de véhicules, 15.000 véhicules, pour les vérifier et les régler correctement pour que le système de filtration fonctionne" dans toutes les conditions de températures, a assuré la ministre ce mardi matin, au micro de RTL.

Les "nouvelles voitures doivent être aux normes", a par ailleurs insisté Ségolène Royal. "Les choses peuvent être faites rapidement car pour régler correctement un moteur il faut une demi-journée", a-t-elle assuré.

Vers de nouveaux tests anti-pollution ?

La ministre de l'Ecologie, qui a réaffirmé sa détermination à "protéger les Français contre la pollution de l'air", a souligné que les tests menés jusqu'ici "n'étaient pas suffisants". Elle a préconisé des "tests en conduite réelle et quelle que soit la température extérieure", qui seraient "incontestables".

Reçu lundi par la commission technique indépendante, Renault a promis un "plan technique" pour rapprocher des normes d'homologation les émissions polluantes de ses voitures en conditions réelles.

D'autres constructeurs impliqués, mais pas cités

Cette commission avait été mise en place par le gouvernement après le scandale Volkswagen et des tests menés sur des véhicules ont relevé, notamment pour des Renault, un dépassement de normes pour le CO2 et les oxydes d'azote (NOx).

Les autres constructeurs concernés par ces dépassements "ont accepté de venir s'exprimer devant la commission", a indiqué la ministre de l'Ecologie, sans vouloir donner leur nom à ce stade.

(Avec AFP, Reuters)