Toyota va annoncer un investissement de 400 millions d'euros à Valenciennes

Par Nabil Bourassi  |   |  353  mots
La Toyota Yaris est souvent décrite comme la voiture made in France la plus vendue au monde. (Crédits : Benoit Tessier)
Selon Les Echos, le groupe automobile japonais va pérenniser son site industriel d'Onnaing (Hauts-de-France) en ajoutant un nouveau modèle à la Yaris. Cette décision doit encore être confirmée. Cet investissement pourrait être annoncé lundi par Emmanuel Macron, qui réunira ce jour-là à Versailles 140 patrons de grandes entreprises internationales.

Ce serait une bonne nouvelle pour la région Hauts-de-France! Le groupe automobile japonais serait sur le point d'annoncer un investissement de 400 millions d'euros pour son usine d'Onnaing, à quelques encablures de Valenciennes.

Selon le site internet des Echos qui divulgue cette information, le groupe veut ajouter une nouvelle plateforme de production qui s'ajoutera à la Toyota Yaris. Cette information devrait être confirmée lundi en présence d'Emmanuel Macron, le Président de la République. Chez Toyota, on ne confirme pas l'information.

Un comité central d'entreprise est prévu lundi matin. Cet investissement doit permettre le recrutement de 700 personnes, qui s'ajouteront aux 4.000 employés actuels, dont 3.000 en CDI d'après Les Echos.

Le premier effet du Brexit ?

L'usine d'Onnaing a été inaugurée en 1999. Elle a produit 230.000 voitures en 2017. Toyota a coutume de dire que la Yaris est la voiture made in France la plus vendue dans le monde. Sur le plan industriel, Toyota mène une stratégie de localisation de sa production. Ainsi, 61% des voitures vendues en Europe par le premier groupe automobile mondial (quasi-ex aequo avec Volkswagen) sont produites sur le continent.

Cette décision pourrait également interroger sur la pérennité des investissements dans les deux usines britanniques, en sursis tant que les négociations sur le Brexit n'ont pas abouti.

Enfin, l'usine d'Onnaing a longtemps été dirigée par Didier Leroy, devenu en 2015, vice-président exécutif monde du groupe Toyota. Interviewé par La Tribune  lors de sa prise de fonction en avril 2015, le Français, premier étranger à intégrer le Comité Exécutif du groupe, affichait alors sa confiance sur l'avenir de l'usine:

"Cette usine je la connais par cœur, et j'ai une attache particulière pour ce site. Mais, aujourd'hui mon premier devoir c'est de rester intègre et de les challenger. C'est leur performance qui leur donnera un maximum de chance pour le futur. Mais, ce que je peux vous dire c'est que cette usine a les compétences, la technique et le savoir-faire pour un vrai avenir".

Lire notre interview (archive) : "Chez Toyota, on prend les meilleurs, et plus le passeport", Didier Leroy