Menace sur un gros contrat pour Vinci

Par source Reuters  |   |  406  mots
Vinci risque de perdre un projet de réseau de télécommunication dédié aux activités ferroviaires d'une valeur d'un milliard d'euros en raison de l'incertitude entourant l'avenir de l'équipementier canadien Nortel Networks.

Vinci risque de perdre un projet de réseau de télécommunication dédié aux activités ferroviaires d'une valeur d'un milliard d'euros en raison de l'incertitude entourant l'avenir de l'équipementier canadien Nortel Networks , en dépôt de bilan, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.
Après un report de signature du contrat de trois mois, Réseau ferré de France (RFF) a donné à Vinci à peu près un mois pour lever un financement et finaliser les accords commerciaux et financiers de ce projet de partenariat public-privé, a dit à Reuters une source chez RFF.
Jusqu'ici, les banques ont été réticentes à avancer des fonds pour ce projet étant donné la situation de Nortel.
"RFF a donné au consortium jusqu'à la fin septembre ou au début octobre pour finaliser le projet. Si le problème n'est pas réglé, RFF étudiera la possibilité de mener le projet dans un cadre différent" qu'un partenariat public-privé avec Vinci", a ajouté la source.
Nortel s'est placé en janvier sous la protection de la loi sur les faillites et a demandé en mai la liquidation de sa filiale française de recherche & développement (R&D).
Le mois dernier, le tribunal de Versailles a accordé un délai supplémentaire à Nortel, jusqu'au 20 novembre, pour trouver un repreneur pour cette filiale française.
"Il est difficile de finaliser cet accord (...) tant que RFF ne sait pas ce qu'il va advenir de cette division de Nortel", a dit à Reuters Xavier Huillard, directeur général de Vinci, en marge de la présentation des résultats semestriels du groupe, mardi.
Le consortium mené par Vinci a décroché le projet en février mais n'a pas signé le contrat comme prévu en juin.
Le consortium comprend SFR (groupe Vivendi et AXA Investment Managers Paris.
Le projet GSM-R (Global System for Mobile communication-Railway) doit permettre de mettre en place un réseau de télécommunication moderne dédié aux activités ferroviaires, basé sur la technologie numérique GSM.
Il doit équiper 14.000 km de voies ferrées en France et permettre de communiquer avec tout train, roulant même jusqu'à 500 km/h, selon un document de RFF.
Le projet a obtenu le soutien de la Banque européenne d'investissement (BEI), qui y contribue à près de 300 millions d'euros, et de la Caisse des dépôts et consignations, qui a accepté d'en financer 25%.