Des milliers d'emplois devraient être supprimés dans le bâtiment

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  268  mots
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Le secteur du bâtiment devrait perdre quelque 35.000 emplois en 2012, selon la Fédération française du bâtiment.

L'emploi dans le bâtiment s'effrite. "En situation d'urgence", le secteur du bâtiment, qui représente 7% du PIB, prévoit la perte de quelque 35.000 emplois en 2012, a affirmé ce vendredi Bertrand Sablier, délégué général de la Fédération française du bâtiment (FFB). Le secteur a réalisé un chiffre d'affaires de 123 milliards d'euros en 2001. Il emploie 1,1 million d'actifs au sein de 350.000 entreprises. Non-remplacements, baisse du recours à l'intérim mais aussi licenciements seraient la cause de ces millierds d'emplois supprimés, a expliqué Bertrand Sablier au cours d'une conférence de presse, précisant que "si l'activité a progressé au premier semestre de 4%, elle va baisser d'environ 6% au second".

Pour les responsables de la FFB, les carnets de commandes "n'ont jamais été aussi faibles" et ils se sont encore "réduits, ne présentant une visibilité seulement jusqu'à la rentrée". En outre, et toujours selon la FFB, les entreprises souffrent également de problèmes de trésorerie.

Pour Patrick Ceccoti, président de la FFB dans l'Hérault, un département qui pourrait perdre d'ici la fin de l'année "quelque mille emplois" sur les 18.500 salariés (21.000 fin 2007), les difficultés s'expliquent par la sous-activité, des prix trop bas, des marges basses voire négatives, des décalages de chantier et la frilosité des banques. "Sans compter les retards de paiement, voire les impayés: nous sommes les "cocus" de la LME (loi de modernisation de l'économie, NDLR)", a déploré Patrick Ceccoti. Dans l'Hérault, les entreprises ont enregistré une baisse de 4,9% du nombre de logements autorisés.