Le bâtiment s'invite dans le débat présidentiel

Ignoré par les candidats à l'Elysée, le logement est une préoccupation majeure des Français. Les professionnels du secteur s'engouffrent dans la brèche et formulent leurs propositions pour relancer le secteur.
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Avec la santé, le logement reste pour l'instant l'un des sujets que les candidats à l'élection présidentiel - petits et grands - évitent soigneusement d'aborder. Ce sont pourtant deux sujets qui préoccupent très largement les Français. Pour près des trois quarts des Français (73%), les candidats à l'élection présidentielle ne parlent pas suffisamment de la question du logement selon un sondage Ipsos dévoilé mercredi lors du Sommet de l'immobilier et de la construction.

Les professionnels du logement se sont donc engouffrés dans la brèche, s'invitant dans le débat présidentiel. Mercredi, ils ont présenté des mesures pour stimuler les investissements dans leur secteur en crise actuellement, la Fédération française du bâtiment (FFB) prévoit un recul de 1,9% de l'activité du secteur cette année en raison notamment de la faiblesse de la croissance, de la contraction du crédit et des plans de rigueur successifs. Ainsi, les professionnels souhaitent remplacer le dispositif Scellier, qui prendra fin en décembre par "un modèle de fiscalité immobilière de base équilibrée" pour développer le marché locatif privé, "à l'instar du système allemand" mais "sans mise en place de niche fiscale".

Réhabiliter l'ex-1% logement

Ce modèle repose sur "la déductibilité, sans limite, sur le revenu global positif des intérêts d'emprunt, des petits travaux et des charges locatives" et sur "une exonération de la taxation de la plus-value au-delà de la loi commune de détention de dix ans", détaille l'organisation. Les professionnels demandent également que le dispositif Action Logement, c'est-à-dire l'ex-1% logement, soit restauré "dans sa fonction première, c'est-à-dire le logement des salariés", avec "un arrêt total des ponctions au profit de l'Agence nationale de l'habitat " (ANAH).
Enfin, pour réduire la pression foncière, la FFB propose une réforme de la taxe foncière pour "pénaliser la spéculation" et la rétention de terrains en révisant la méthode de calcul, qui serait basée non plus sur la valeur locative cadastrale mais sur la valeur de marché, plus élevée.

Quant à la santé, autre sujet ignoré par les candidats à l'Elysée, elle représente leur troisième préoccupation, derrière l'emploi et le pouvoir d'achat, juste devant l'éducation et le logement selon un sondage Louis Harris, réalisé pour la Mutualité Française publié début février. Selon l'institut, 75% des personnes interrogées considèrent que les candidats à l'Elysée sous-estiment son importance. Les professionnels avancent donc leurs pions. Ce jeudi, un colloque est organisé par les médecins spécialistes de l'Umespe/CSMF sur le thème "Quelle place pour la médecine libérale spécialisée dans le système de soins pour la nouvelle législature 2012/2017 ? Des propositions sont également attendues.

 

Commentaire 1
à écrit le 08/03/2012 à 9:46
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Encore et toujours des aides pour le batiment. Quand comprendra-t-on que l'immobilier et sa cohorte d'aides est un puit sans fond qui plombe la croissance de tous les autres secteurs du pays. Combien de commerces et d'entreprises ont ou devront délo...

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