Lafarge communique son projet de fusion à Bruxelles

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  206  mots
Lafarge et Holcim vont fusionner pour devenir le premier groupe de cimenterie du monde.
Les groupes suisse et français Holcim et Lafarge ont déjà prévu un certain nombre de cessions d'activités et de désinvestissements pour faire avaliser leur fusion par les autorités de la concurrence.

Le français Lafarge a formellement notifié à la Commission européenne le projet de fusion avec son concurrent suisse Holcim et a précisé le périmètre du futur numéro un mondial du ciment, afin d'obtenir le feu vert des autorités de la concurrence.

En juillet, les deux cimentiers avaient publié une première liste de désinvestissements. En Europe, Lafarge annonçait ainsi son intention de céder ses activités en Allemagne et en Roumanie, alors qu'Holcim renonçait à la France - à l'exception du Haut-Rhin - et à la Hongrie. Cette fois, Lafarge précise qu'il va conserver sa cimenterie de Mannersdorf (Autriche) et que Holcim va pour sa part désinvestir en Slovaquie.

"Un millier de pages"

Interrogé mercredi par la commission économique de l'Assemblée nationale, le PDG de Lafarge, Bruno Laffont, avait annoncé l'imminence de la notification, indiquant que celle-ci devrait comprendre "un millier de pages" et apporter "des propositions de remède" aux questions de concurrence que pose cette fusion.

En fusionnant, les deux cimentiers donneront naissance à un colosse du béton qui pèsera 32 milliards d'euros de chiffre d'affaires (avant cessions) et comptera 130.000 salariés. Les deux géants espèrent boucler l'opération au premier semestre 2015.