Saint-Gobain sur le point de vendre Verallia et ses emballages en verre

Par latribune.fr  |   |  253  mots
En février, les délégués CFDT, CGT, FO et CFE-CGC du spécialiste des bouteilles et pots en verre avaient envoyé une lettre à Emmanuel Macron dans laquelle ils exposaient leur crainte d'être repris par "un fonds d'investissement spéculatif".
Saint-Gobain est en discussions exclusives avec le fonds américain Apollo qui pourrait racheter Verallia pour un peu plus de 2,9 milliards d'euros. Bpifrance est également sur les rangs pour acquérir 10% du capital de la filiale.

| Article publié à 9h01, mis à jour à 16h.

Saint-Gobain a annoncé avoir accordé "une exclusivité" à des fonds gérés par des filiales d'Apollo Global Management, lundi 8 juin. Ce dernier a formulé une offre d'achat de Verallia, qui emploie 10.000 salariés, pour  2.945 millions d'euros. Une "offre ferme et irrévocable" qui "ne comporte pas de condition de financement", précise Saint-Gobain.

Pour rappel, le groupe français avait lancé le 8 décembre un processus concurrentiel de mise en vente du numéro trois de ses emballages en verre, dont il avait finalisé en avril la cession de la branche nord-américaine à l'Irlandais Ardagh pour 1,275 milliard d'euros. Auparavant, en 2010, Saint-Gobain avait voulu introduire Verallia en Bourse mais avait dû renoncer en raison de mauvaises conditions de marché.

Saint-Gobain satisfait de l'"adhésion au projet industriel" d'Apollo

Le groupe français a précisé que "le choix de Saint-Gobain s'est porté sur Apollo en raison de la qualité de son offre, de son adhésion au projet industriel et de son soutien aux salariés de Verallia". Pourtant, en février les délégués CFDT, CGT, FO et CFE-CGC du spécialiste des bouteilles et pots en verre avaient envoyé une lettre à Emmanuel Macron dans laquelle ils exposaient leur crainte d'être repris par "un fonds d'investissement spéculatif".

La banque publique d'investissement Bpifrance, qui discute avec Apollo d'une prise de participation minoritaire dans Verallia, a indiqué de son côté vouloir prendre 10% du capital de la filiale du groupe français.

(Avec AFP)