Nouvel arrêt d'un médicament en développement chez Ipsen

Par latribune.fr  |   |  290  mots
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A trois jours de la publication de son nouveau plan stratégique, le laboratoire de la famille Beaufour subit un nouveau revers avec l'arrêt de développement de l'un de ses anticancéreux.

Nouveau coup dur pour Ipsen. Le laboratoire tricolore reculait de 1,2 % lundi à la mi-journée à la Bourse de Paris après l'annonce de l'arrêt du développement de son anticancéreux expérimental Irosustat en monothérapie.

A l'issue d'une étude clinique de phase II, le groupe pharmaceutique a précisé qu'il évaluait la possibilité de le développer en association avec d'autres thérapies hormonales. "La phase II est le milieu du parcours. La société perd donc trois ou quatre ans sur ce produit. Cette annonce représente une déception au niveau de son pipeline dans le domaine du cancer", a estimé Arnaud Guérin, analyste chez Portzamparc, précisant que l'oncologie représentait 25% du chiffre d'affaires d' Ipsen en 2010.

Cette nouvelle déception intervient à trois jours de la journée stratégique de jeudi, au cours de laquelle Marc de Garidel, le patron d'Ipsen depuis décembre dernier, doit présenter les grandes lignes de sa stratégie à l'horizon 2020. Il devrait notamment préciser le devenir de la division médecine générale, dont les produits, plus vieux et moins rentables, sont dans la ligne de mire.

En mars dernier, Marc de Garidel avait annoncé vouloir recentrer le groupe sur quelques aires thérapeutiques, dont les peptides, les toxines et l'hémophilie avec son partenaire américain Inspiration. Fourvoyé dans sa stratégie américaine après l'acquisition de Tercica en 2008, dont le principal produit a déçu, « lâché » par son partenaire Roche dans le développement de l'antidiabétique Taspoglutide, pourtant considéré comme un blockbuster potentiel, le laboratoire aux 1,07 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2010 avait déjà arrêté deux développements de molécule depuis le mois de décembre.