A ce jour, la justice comptabilise 80 plaintes contre 16 pilules. Cinq laboratoires pharmaceutiques sont concernés : Servier, Bayer, Pfizer, Sanofi et Novartis. Ces plaintes visent les fabricants des pilules de troisième et quatrième générations et le traitement anti-acnéique Diane 35, largement utilisé comme contraceptif. Dans au moins deux dossiers, il s?agit de plainte pour ?homicide involontaire? à la suite du décès des patientes. Le pôle santé du parquet de Paris, qui centralise les plaintes déposées dans toute la France, a ouvert une enquête préliminaire après la première plainte déposée en décembre 2012 par une jeune femme, Marion Larat, handicapée à 65% après un AVC qu'elle impute à la pilule de troisième génération Meliane, produite par le groupe allemand Bayer.
20 ?décès prématurés? par an
Le parquet de Paris a saisi l'Office Central de Lutte contre les Atteintes à l'Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP), qui fait procéder aux auditions des différentes plaignantes, et aux services de police locaux,a-t-il été précisé. Dans un rapport diffusé mardi, l'Agence du médicament (ANSM) a indiqué que les pilules contraceptives, toutes générations confondues, entraînaient chaque année plus de 2.500 "accidents" par formation de caillots dans les veines et 20 "décès prématurés" de femmes.