
Le 14 décembre, une jeune victime d'un accident vasculaire cérébral qu'elle impute à la prise de sa pilule déposait plainte contre Bayer Santé pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne". Depuis, la polémique sur ces contraceptifs ne cesse d'enfler. Dans ce cadre, la France a saisi les instances européennes au sujet des pilules de 3e et 4e génération (ex: Meliane, Jasmine...). L'Agence européenne des médicaments a annoncé lundi qu'elle en examinerait l'innocuité et devra déterminer s'il y a lieu d'en limiter l'usage.
"Tous les lots seront retirés du marché"
Concernant Diane® 35, la Ministre de la Santé reconnaissait le 11 janvier dernier que son utilisation en dehors de l'action pour laquelle elle a été autorisée - le traitement de l'acné - est "important". "Une évaluation bénéfices-risques de ce médicament est en cours" confiait-elle. Trois semaines plus tard, l'annonce officielle vient d'être faite: la vente de Diane® 35 est suspendue par l'Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM).
Cette décision a été prise après la réunion d'un "comité technique" sur la question des pilules contraceptives et de Diane® 35 qui s'est tenue lundi à l'ANSM. La commercilisation de cette pilule et de ses génériques ne sera plus autorisée dans trois mois. A l'issue de la "procédure de suspension d'autorisation de mise sur le marché", "tous les lots seront retirés du marché" a précisé le Professeur Dominique Maraninchi, directeur général de l?ANSM.
Diane® 35, détournée de son usage officiel
Diane® 35 est accusée d'avoir causé 125 thromboses et quatre décès au cours des 25 dernières années. 315.000 femmes suivraient actuellement ce traitement en France. La majorité l'utilise comme moyen de contraception alors qu'en 1987, elle avait obtenu une autorisation de mise sur le marché uniquement en tant que traitement de l'acné.
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