Hausse de salaires chez EDF : l'accord qui va faire envie

Par latribune.fr  |   |  282  mots
EDF annonce en effet la signature avec quatre organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-CGC, CGT et CFTC) d'un accord salarial assez généreux, de plus de 4% de hausse, pour 2010. De quoi faire froncer quelques sourcils dans d'autres entreprises où les projets de hausse des salaires sont bien moindres, voire inexistants, et alors que les actionnaires paraissent mieux traités avec des hausses importantes de dividendes, soulignées ce jeudi par La Tribune.

C'est une confirmation, mais elle va nourrir le mécontentement ambiant concernant le pouvoir d'achat et les maigres hausses de salaires quand les actionnaires sont, eux, mieux traités (voir La Tribune de ce jeudi).

EDF annonce en effet la signature avec quatre organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-CGC, CGT et CFTC) d'un accord salarial pour 2010 (périmètre EDF SA France).

Il leur est accordé une hausse de 3,05% au titre de ce qui relève de la négociation annuelle obligatoire (1,2% pour les augmentations générales et 1,85% pour les augmentations individuelles) plus 0,9% en application de diverses dispositions relevant de la branche des Industries Electriques et Gazières (ancienneté, réforme du régime spécial de retraite) plus 0,45% résultant de l'impact des promotions et de la mobilité.

EDF souligne que cet accord va lui permettre "de faire face au défi que représente le très fort renouvellement des générations : en France, 50% des effectifs vont partir en retraite en moins de dix ans, dont 40% des effectifs dans les 5 ans pour les seules activités nucléaires. Dans ce contexte, EDF se félicite de cet accord largement signé qui témoigne de sa volonté de relancer le dialogue social, notamment autour des enjeux du développement des compétences et des parcours professionnels."

Ces 4,4% d'augmentation vont tout de même faire froncer quelques sourcils dans d'autres entreprises où les projets de hausse des salaires sont bien moindres, voire inexistants, après un recul des bénéfices en 2009. Les tensions sociales actuelles, de Ikea à Total (où des suppressions de postes sont prévues), témoignent de la nervosité des salariés sur ce sujet en France.