DOCUMENT Les salaires des patrons français hors CAC 40

En 2008, la rémunération fixe des dirigeants d'entreprise cotée (hors CAC 40) a continué à progresser, selon une étude de l'association ATH.

500.000 euros annuels. Telle est la rémunération moyenne perçue par un dirigeant de société cotée hors CAC 40, selon une étude dévoilée hier par ATH, une association regroupant 20 cabinets d'audit et de conseil. Réalisée auprès de 375 mandataires sociaux issus de 176 entreprises relevant de l'Eurolist, cette enquête complète le premier bilan de l'application du code de "bonne gouvernance" du Medef et de l'Association française des entreprises privées (Afep) présenté il y a quelques jours. Ciblé sur la transparence, ce rapport ne disait, en effet, rien du montant des rémunérations accordées aux dirigeants des sociétés cotées.

Selon l'ATH, en 2008, la rémunération totale moyenne des dirigeants (y compris avantages en nature et jetons de présence) a varié entre 227.000 euros pour les sociétés dont la capitalisation boursière est inférieure à 150 millions d'euros et 975.000 euros pour celles dont la capitalisation est supérieure à 1 milliard d'euros. Quelle que soit la taille de l'entreprise, la rémunération fixe reste prépondérante et représente, en moyenne, 58 % du total des revenus. Et elle a, dans la majorité des cas, encore augmenté entre 2007 et 2008 : 113 des 375 dirigeants interrogés ont vu leur salaire augmenter de 0 % à 5 %, 55 patrons de 5 % à 10 % et 85 de plus de 10 %. Une hausse qui s'explique, sans doute, par le fait que 2008 a encore été une bonne année pour nombre d'entreprises.

La rémunération variable a, elle, été plus sensible aux premiers effets du ralentissement économique. 39 % des dirigeants du panel n'ont touché aucune part variable, notamment parce qu'une partie d'entre eux y a renoncé. Quant aux 61 % ayant été rémunérés à la performance, ils ont perçu 34% de leur revenu sous cette forme, avec un maximum de 3 millions d'euros, mais une moyenne s'établissant à 206.000 euros.

Dernier enseignement de cette étude, la part encore importante des rémunérations différées. Ainsi, plus de la moitié des dirigeants bénéficient d'une indemnité de départ. Or ces parachutes dorés représentent entre trois et trente mois de salaire (entre 11.000 et 3,2 millions d'euros), soit une fourchette haute supérieure à celle préconisée par le code Afep-Medef (deux ans). Et 23 % des patrons interrogés ont négocié une retraite supplémentaire, dont la moitié peut être considérée comme une "retraite chapeau". Il est vrai que les recommandations plus sévères du code Afep-Medef sur les rémunérations ou le tour de vis gouvernemental sur les retraites chapeaux sont très récents. 2009 sera l'année test.

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Commentaire 1
à écrit le 18/02/2010 à 17:59
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A quand ceux des journalistes

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