La flambée de violence dans les pays arabes n'inquiète pas Total

Par latribune.fr  |   |  386  mots
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Les troubles politiques qui ont pris ce lundi une ampleur sans précédent en Libye n'affectent pas la production de Total. Le groupe français reste confiant dans l'avenir de ses actifs pétroliers et gaziers en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Après les crises politiques tunisienne et égyptienne, c'est au tour de la Libye d'être ébranlée par un mouvement de contestation sans précédent contre le régime de Mouammar Kadhafi. Avec pour conséquence immédiate, une envolée des cours du pétrole, les troubles dans le pays menaçant de perturber les exportations de brut. Mais Total a cherché ce lundi à rassurer les marchés.

Interrogé par l'agence Reuters, le directeur de la stratégie de Total, Jean-Jacques Mosconi, a affirmé que ces troubles n'affectaient pas la production du groupe en Libye, qui s'élève à 55.000 barils par jour, sur un total de 2,3 millions de barils par jour à travers le monde. "Il n'y a absolument pas d'impact sur la production", a-t-il affirmé. "Quelle que soit l'évolution du régime, et nous ne spéculons pas sur l'évolution du régime, le régime en place a absolument besoin des compagnies internationales", a ajouté Jean-Jacques Mosconi.

"Dans un pays comme la Libye, où vous avez pas mal de champs matures et où il y a encore beaucoup de potentiel d'exploration à faire et qui n'a pas été développée (...), il faudra qu'il y ait de toute façon des compagnies internationales pour développer le potentiel du pays." Jean-Jacques Mosconi a, de plus, précisé que la production du groupe n'était pas non plus affectée en Algérie, où des policiers ont dispersé une manifestation samedi à Alger, et que Total n'était pas inquiet pour ses actifs au Moyen-Orient.

L'Arabie Saoudite est jugée plus stable par Total

"Il y a un vent nouveau sur ces régions", a-t-il souligné, avant d'ajouter : "C'est plus difficile d'imaginer une situation de ce genre-là en Arabie saoudite car c'est un pays qui a ses richesses et, compte tenu de ces richesses, la population globalement en bénéficie, donc ça semble plus stable." Jean-Jacques Mosconi a également indiqué qu'au Yémen, où les manifestants appellent au départ du président Ali Abdallah Saleh au pouvoir depuis 32 ans, Total était déjà "habitué à vivre avec l'insécurité et l'instabilité". "On n'a pas d'inquiétude particulière en ce moment pour les activités (au Yémen) et pour la production de notre usine de gaz naturel liquéfié", a-t-il dit.