Les contradictions des Français qui veulent en finir avec le nucléaire

Par latribune.fr  |   |  343  mots
La fin du nucléaire, une majorité de Français se prononce "pour", selon une enquête publiée ce 13 avril. La plupart des sondés refusent toutefois qu'un arrêt à terme des centrales se fasse au détriment de leur portefeuille.

Les Français sont 57% à se déclarer favorables à l'arrêt de la production d'énergie nucléaire; Et parmi eux, 20% y sont même très favorables. C'est ce qu'indique une enquête réalisée par OpinionWay pour SIA Conseil et L'Express. L'inquiétude peut expliquer ces résultats après la suite d'explosions dans la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, l'enquête ayant été réalisée fin mars.

Les plus hostiles au nucléaire, sont, logiquement, les personnes politiquement proches des Verts mais aussi des autres partis de gauche. Les partisans du FN semblent eux aussi "anti-nucléaires", ils sont 54% à se dire favorables à l'arrêt des centrales.

En revanche, les personnes proches des autres partis de droite sont majoritairement opposées à la fin du nucléaire. Cela coïncide plus ou moins avec les positions officielles des partis politiques en France même si les opinions ne sont pas toujours tranchées sur le sujet. Les élus UMP de Strasbourg n'ont, en effet, pas hésités à voter pour la fermeture de la centrale de Fessenheim. D'autres, en Franche-Comté, se sont abstenus, notamment des élus de gauche.

Une majorité de français refuse de payer l'électricité plus chère

Le parc nucléaire français, le premier au monde, fournit 80% de l'énergie dans l'hexagone à un prix moins élevé que dans les autres pays d'Europe. Mais, arrêter les centrales, les Français n'y sont favorables que si cela ne leur coûte pas un centime. Ainsi, 55% de ceux qui étaient pour la fin du nucléaire refusent tout de même de payer plus cher pour que l'électricité soit produite par d'autres moyens.

Ce sont surtout les mesures écologiques qui ont la faveur des français. Ils sont 65% à accepter des coûts plus élevés si cela permet de produire une énergie moins polluante. En revanche, cette augmentation ne doit pas être trop forte : 92% des sondés refusent de payer leur électricité trois fois plus chère même si c'est pour préserver l'environnement.