Le litre de super à 2 euros, le patron de Total défie Sarkozy

Par latribune.fr  |   |  203  mots
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Le chef de l'Etat avait jugé indécent les propos du PDG de Total qui estimait inévitable que litre de super atteigne 2 euros. Mercredi, Christophe de Margerie a dit "assumer".

Le 13 avril dernier, devant les députés UMP, Nicolas Sarkozy avait jugé "indécents" les propos du PDG de Total, Christophe de Margerie, qui jugeait inévitable, dans une interview accordée au Parisien, la veille, que le litre de super grimpe à 2 euros. "Je vais m'en occuper !", avait-il prévenu.

L'agacement présidentiel n'a visiblement pas ému Christophe de Margerie. Mercredi soir dans l'émission "Face aux Français" sur France 2, il a dit "assumer" ses propos. "Je n'ai pas fait de déclaration, j'ai répondu à la question d'un journaliste qui me disait "est-ce que 2 euros, c'est possible?". Et je lui ai répondu "bien sûr, bien sûr que c'est possible 2 euros". Je ne pensais pas être anxiogène, je pensais simplement dire "faites attention, rappelez-vous des chiffres". Passer de 1,50 euro à 2 euros, c'est 2,5% d'inflation par an pendant dix ans", a-t-il commenté en rappelant que le prix du litre était de 70 centimes de francs lorsqu'il a commencé à conduire.

Christophe de Margerie en a profité pour rappeler le poids de la taxation dans le prix de l'essence aujourd'hui : "nous, ce que nous disons, c'est qu'en France, nous avons les prix hors taxes les plus bas d'Europe et cela, c'est vérifiable".