Le redémarrage d'un premier réacteur nucléaire fait trembler les Japonais

Par Sharon Wajsbrot  |   |  347  mots
Copyright Reuters
La société japonaise Hepco a remis en service un réacteur nucléaire de la centrale de Tomari. Une première depuis la catastrophe de Fukushima.

Malgré la défiance de la population nippone, le réacteur numéro trois de la centrale Tomari, installée sur l'île de Hokkaido au Nord du Japon "a été remis en exploitation commerciale après avoir obtenu le feu vert des autorités", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'opérateur, Hokkaido Electric Power (Hepco). C?est le premier réacteur nucléaire autorisé à redémarrer au Japon depuis la catastrophe de Fukushima.

La société japonaise Hepco maintenait le réacteur trois en activité depuis le 7 mars, mais n?avait pas relancé les opérations commerciales depuis la catastrophe de Fukushima. Le réacteur a passé avec succès les tests imposés par le gouvernement. Alors que près des trois quarts des 54 réacteurs nippons sont encore à l?arrêt par mesure de sécurité. 

De nombreux sondages révèlent que les Japonais sont de plus en plus nombreux à souhaiter la fermeture des centrales nucléaires. Mais le ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie en a décidé autrement. L'Agence de sûreté industrielle et nucléaire (Nisa), qui dépend du Meti, a spécifié que les derniers tests avaient été achevés la semaine dernière à la centrale Tomari. Et le gouverneur de Hokkaido, Harumi Takahashi, après s'être entretenue avec les quatre municipalités concernées par la centrale, a déclaré qu'il n'y avait "aucune objection" au redémarrage du réacteur.

Le Meti est favorable à la remise en exploitation commerciale des réacteurs. Alors que le Premier ministre Naoto Kan, qui devrait quitter son poste d?ici la fin du mois victime de son impopularité, s'est prononcé en faveur d'un abandon progressif de l'électricité d'origine nucléaire et d'un recours aux énergies renouvelables. Ce dernier n?a pas hésité à critiquer les liens étroits qui unissent le Meti et le secteur de l'industrie énergétique au Japon. Le gouvernement a d'ores et déjà annoncé son intention de détacher l?Agence de sûreté nucléaire (Nisa) du Meti.