Jean-Cyril Spinetta va quitter le conseil de surveillance

Par F. G. et M.-C. L.  |   |  315  mots
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Bernard Bigot, patron du CEA, et Jean-Dominique Comolli, chef de l'Agence des participations de l'Etat, seraient - ou auraient été - sur les rangs.

Jean-Cyril Spinetta, qui a été nommé pour un deuxième mandat à la présidence du conseil de surveillance d'Areva au printemps dernier, s'apprête à quitter cette fonction. Selon nos informations, il en a informé l'État-actionnaire du groupe nucléaire dès qu'il a repris les commandes exécutives d'Air France-KLM fin octobre au prix d'une impitoyable guerre des chefs. Cela, pour se consacrer au redressement du groupe aérien. Pris de court par son putsch à Air France-KLM, l'État a acté sa décision mais lui a demandé de différer sa démission, le temps de lui trouver un successeur. Des sources évoquent un passage de témoin en janvier.

« Tout est possible »

Bernard Bigot, 61 ans, administrateur général du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) depuis janvier 2009, voit son mandat arriver à échéance en janvier prochain. Membre depuis des années du conseil de surveillance d'Areva, la présidence lui semblerait une suite logique. Et aurait comme avantage, selon certains, de laisser à Jean-Paul Faugère, directeur de cabinet de François Fillon, le poste de patron du CEA. Las ! Le 18 novembre, l'Élysée a publié le « projet de nomination » par Nicolas Sarkozy de... Bernard Bigot à sa propre succession. Barrant ainsi la voie au protégé de son Premier ministre.

Cette reconduction doit encore être votée par l'Assemblée nationale et le Sénat. Les commissions des Affaires économiques des deux instances l'ont approuvée le 7 décembre. Autre piste : Jean- Dominique Comolli, 63 ans, patron de l'Agence des participations de l'État (APE) depuis septembre 2010. Ex-collaborateur de Laurent Fabius, il a été nommé à la tête de la tutelle d'Areva par Nicolas Sarkozy, après avoir créé et dirigé Altadis. Problème : ses fonctions actuelles semblent lui interdire le feu vert de la commission de déontologie. « La jurisprudence de la commission est complexe. Tout est possible », juge toutefois un expert.