Nicolas Sarkozy contre les forages pétroliers en Méditerranée

Par latribune.fr  |   |  363  mots
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Le président-candidat n'acceptera pas de forages pétroliers en Méditerranée, devant les Calanques marseillaises.

Le président-candidat, Nicolas Sarkozy, a déclaré à Caen qu'il n'accepterait pas de forages pétroliers en Méditerranée, devant les Calanques", lors d'un meeting de soutien à sa candidature à la présidentielle. "Je n'accepterai pas de forages pétroliers en Méditerranée devant les Calanques" près de Marseille, a affirmé vendredi Nicolas Sarkozy, s'exprimant là plus en tant que président qu'en tant que candidat. "Je n'ai pas voulu d'éoliennes dans la baie du Mont-Saint-Michel, ni (d'exploitation) de gaz de schiste dans les Cévennes. Je veux protéger nos paysages, ils font partie de notre identité", a-t-il ajouté.

Les opposants aux forages maintiennent leur manifestation dimanche

Les opposants au projet de forages pétroliers en Méditerranée ont annoncé samedi le maintien de leur manifestation dimanche dans le Var, malgré la déclaration de Nicolas Sarkozy. Il "a pris la mesure de la détermination des habitants du littoral contre le permis d'exploration d'hydrocarbures en mer Méditerranée. En annonçant le non-renouvellement du permis de la société Melrose Mediterranean Limited, il valide les arguments des collectifs et des élus mobilisés depuis plusieurs mois contre ce projet", se réjouit le collectif.

Néanmoins, le "Trafalgar des Pétroliers", prévu dimanche simultanément à La Seyne-sur-Mer (Var) et au large de la résidence présidentielle du fort de Brégançon, "est maintenu dans la perspective du 11 avril, terme de la procédure d'instruction du permis Rhône-Maritime par l'Etat", précise-t-il dans un communiqué. Accordé une première fois en 2002, puis prolongé en 2006 jusqu'à la date du 19 novembre 2010, ce permis "Rhône-Maritime", couvrant une superficie de 9.375 km2, est détenu par la société britannique Melrose Resources, qui s'est récemment associée au groupe texan Noble Energy.

Dans l'attente d'une décision du gouvernement, ce document "produit encore ses effets", précise-t-on au ministère de l'Energie. "Le dossier est à l'étude", sans obligation de se prononcer avant la présidentielle, ajoute-t-on. Plusieurs personnalités sont attendues dimanche dans le Var pour dénoncer le projet, dont Eva Joly, la candidate Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et l'eurodéputé EELV José Bové.