EDF : résultats semestriels supérieurs aux attentes

Par latribune.fr (Source AFP)  |   |  369  mots
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EDF a dévoilé mardi des résultats semestriels en nette hausse et supérieurs aux attentes, performance qu'il a attribué à la maîtrise de ses coûts et à ses activités dans les énergies renouvelables, ce qui lui a permis de confirmer ses objectifs pour 2012 et jusqu'en 2015.

Sur le semestre écoulé, le géant français de l'électricité (détenu à 84% par l'Etat) a enregistré un bénéfice net part du groupe de 2,768 milliards d'euros, en hausse de 4,6%, ainsi qu'un bénéfice net courant (c'est-à-dire hors éléments exceptionnels) en progression de 10,3% à 2,945 milliards, pour un chiffre d'affaires en augmentation de 8,2% à 36,222 milliards. C'est plus que prévu par les analystes, qui tablaient, selon des estimations médianes compilées par le groupe, sur un résultat net courant de 2,59 milliards et un chiffre d'affaires de 35,126 milliards. "Nous faisons mieux qu'attendu parce que nous avons fait porter un effort sur nos coûts", a expliqué lors d'une conférence téléphonique le directeur financier, Thomas Piquemal, invoquant également une forte progression de la contribution de la filiale dédiée aux énergies renouvelables (éolien, solaire...), EDF Energies Nouvelles.

Hausse de la production d'hydroélectricité

Les résultats du semestre ont de plus bénéficié d'une hausse de la production d'hydroélectricité, grâce au temps très pluvieux observé en France ce printemps. Cela a en partie compensé une baisse de la production du parc nucléaire, en raison d'une forte hausse des arrêts programmés mais également d'une augmentation des arrêts fortuits, c'est-à-dire des pannes. Par ailleurs, la vague de froid qui avait sévi cet hiver dans l'Hexagone et provoqué des records de consommation de courant début février a eu un impact négatif de 108 millions d'euros sur les performances du groupe, lié à la forte hausse des tarifs de gros de l'électricité qu'elle a entraînée.

EDF confirme ses objectifs

Dans la foulée, EDF a confirmé ses objectifs 2012 avec un dividende "au moins stable" cette année, malgré une production nucléaire française qui n'est plus attendue qu'autour de 415 térawattheures (TWh), contre 420 à 425 TWh auparavant. EDF a de plus maintenu ses perspectives financières sur la période 2011-2015. Elles incluent une hausse de 4 à 6% par an en moyenne de l'excédent brut d'exploitation (Ebitda), une hausse de 5 à 10% par an en moyenne du résultat net, un taux de distribution aux actionnaires compris entre 55 et 65%, et une dette nette inférieure à 2,5 fois l'Ebitda.