E.ON veut fermer des centrales : Montebourg va mandater un expert pour examiner l'offre de Sparkling

Par Marie-Caroline Lopez  |   |  332  mots
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C'est en tout cas la promesse faite par le ministre aux élus qu'il a rencontré mardi sur le dossier E.ON France. Le groupe allemand présente ce jeudi matin au CCE le détail de son projet de fermeture de cinq centrales à charbon.

Une bonne nouvelle pour les salariés d'E.ON France qui bataillent depuis des mois contre les projets de fermeture de cinq centrales à charbon de l'ex SNET. Le ministre du redressement productif a fini par prendre une position (presque) publique sur ce dossier. Il a promis aux élus qu'il recevait mardi qu'il allait désigner un expert pour examiner de près l'offre de reprise de Sparkling Capital.
Cette offre, menée par l'entrepreneuse Michèle Assouline, fait l'objet d'un dialogue de sourd depuis des mois. E.ON France affirme ne pas avoir d'offre en bonne et due forme. Tandis que Michèle Assouline clame que la direction française du groupe allemand refuse tout bonnement de l'examiner.
Ce qui indispose tout le monde, c'est qu'elle demande de l'argent à E.ON et au gouvernement pour boucler son projet. A E.ON, les 180 à 200 millions d'euros que le groupe envisage de consacrer à la fermeture des centrales et au plan social, et à l'Etat des prêts aidés. Cet été, elle a trouvé un financement complémentaire avec le groupe d'ingénierie américain Wamar qui est prêt à apporter 250 millions d'euros en entrant au capital. Aujourd'hui, Michèle Assouline affirme disposer d'un engagement de 400 millions de dollars de la part de son partenaire.
Cet expert, s'il est nommé, devra démêler le vrai du faux. Et examinera dans le détail les solutions technologiques sur lesquelles Michèle Assouline compte pour assurer la rentabilité de ces centrales condamnées par E.ON.
En attendant, les syndicats d'E.ON France ont lancé un préavis de grève pour ce jeudi 11 octobre et organisent une manifestation à Paris devant le lieu où l'électricien allemand va tenir son CCE. Et annoncer 215 suppressions de postes dans la première période (2013-2014) sur un effectif de 800 personnes. Jusqu'à présent, la suppression de 535 postes étaient évoquée. Lors du dernier CCE sur ce sujet, en avril dernier, les syndicats avaient "retenu" la direction pendant quelques heures.