Débat sur l'énergie : après le départ de Greenpeace, d'autres ONG s'interrogent

Par MCL (avec AFP)  |   |  429  mots
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Après le refus de Greenpeace de participer au futur débat sur l'énergie, d'autres organisations de défense de l'environnement, comme FNE ou Les Amis de la terre, s'interrogent mardi sur leur participation.

Greenpeace a-t-il donné le signal du retrait chez les associations de défense de l?environnement? "Il est fort probable que nous n'y allons pas", a indiqué Claude Bascompte des Amis de la Terre à l?AFP."La composition du pilotage comme l'organisation du débat en général posent problème car rien ne garantit précisément la transparence et l'objectivité des propositions qui seront discutées", a ajouté le responsable des Amis de la Terre. Malgré l'engagement de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho à assurer "un débat contradictoire et respectueux de tous les points de vue", Greenpeace a annoncé lundi soir que l'ONG ne participerait pas au débat, où doit être discuté la politique énergétique de la France.

France Nature Environnement pose ses conditions
Même interrogation chez France Nature Environnement, où on dénonce "un débat sans point de vue pluraliste". "L'ouverture du comité de pilotage à des spécialistes des économies d'énergie et des énergies renouvelables est une condition de notre participation au débat", a expliqué à l'AFP Benoît Hartmann, porte-parole de FNE. "Si nous n'avons pas des conditions de débat saines, si tout est verrouillé, cela ne servira à rien et cela se fera donc sans nous", a ajouté le responsable de FNE.

Première réunion mardi 20 novembre
Mardi prochain, le débat national sur l'énergie doit être lancé par une première réunion de la Commission nationale sur la transition énergétique (CNTE), sorte de parlement où seront représentés six collèges (Etat, ONG, entreprises, syndicats, élus locaux et parlementaires), un dispositif similaire à la conférence environnementale de septembre.

Quel comité d'experts ?

A coté du comité de pilotage, dont la composition heurte les ONG qui déconcent "la place de choix donnée au lobby nucléaire", un comité d'expert doit également accompagner le déroulé de ce débat. La présidence en a été proposée à Alain Grandjean, co-fondateur de Carbone 4 et membre du comité stratégique de la Fondation Nicolas Hulot (FNH). Il n'a pas encore donné sa réponse. Lundi, FNH avait longuement critiqué l'organisation du débat en dénoncant une absence de "transparence, de pluralisme, de représentativité et d'indépendance". 
Pour sa part, le comité de pilotage doit être composé de l'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon, de l'ex-directeur de Greenpeace Bruno Rebelle, du climatologue Jean Jouzel, de la directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) Laurence Tubiana et de Pascal Colombani, ancien administrateur général (2000 à 2002) du Commissariat à l'énergie atomique.