Gaz de schiste : Hollande rouvre la porte

Par MCL  |   |  277  mots
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Lors de sa conférence de presse, François Hollande a réaffirmé l'interdiction en France de la technique de la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste. Mais il a souligné que la recherche continuait « sur d'autres techniques ».

Voilà une porte entrouverte. Abordant de lui-même la question des gaz de schiste, François Hollande a curieusement éprouvé le besoin de rappeler que l'interdiction de la facturation hydraulique datait de juillet 2011 et donc de son prédécesseur. « Tant qu'il n'y aura pas de nouvelles techniques, il n'y aura pas d'exploration et d'exploitation de gaz de schiste en France », a-t-il rappelé. « Cette technique porte considérablement atteinte à l'environnement. Je le refuse tant que je serai là », a martelé le président de la république.

"Je laisse les chercheurs travailler"

Avant d'ajouter : « la recherche continue. On ne peut pas empêcher la recherche sur d'autres techniques. Aujourd'hui, elle n'a pas abouti. Mais elle n'est pas interdite. Je laisse les chercheurs travailler ». Le cas échéant, « je prendrai mes responsabilités le moment venu », a-t-il conclu. Nul doute que les partisans du gaz de schiste y verront une inflexion même s'il ne s'agit que d'un strict rappel de la loi de juillet 2011.

Une condamnation plus catégorique mi septembre
Lors de la conférence environnementale mi-septembre, ses propos n'étaient pas différents mais ont pu paraître plus catégoriques : «La fracturation hydraulique, seule technique aujourd'hui connue, n'est pas exempte de risques lourds pour la santé et l'environnement. J'ai demandé mi septembre à la ministre de l'énergie Delphine Batho de prononcer sans attendre le rejet de sept demandes de permis déposés auprès de l'Etat et qui ont légitimement suscité l'inquiétude dans plusieurs régions. S'agissant de l'exploration et de l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, telle sera ma ligne de conduite tout au long de mon quinquennat", avait-t-il déclaré.