Comme le dit l'adage, le temps c'est de l'argent. Déjà repoussés à fin 2014, les travaux de la mine nigériane, pourraient ne débuter que mi-2015. La production de la mine d'uranium, qui devrait la hisser au rang de numéro deux mondiale, est estimée à quelque 5.000 tonnes d'uranium par an. C'est pourquoi, en compensation du retard pris dans le lancement du chantier, le groupe français Areva a décidé de verser un dédommagement au pays.

"23 milliards de Francs CFA"

"Prenant en compte le manque à gagner généré par le report de l'exploitation d'Imouraren, Areva s'engage à soutenir financièrement l'Etat du Niger en mettant à sa disposition 35 millions d'euros, soit 23 milliards de Francs CFA", a assuré Hassoumi Massaoudou, le directeur de cabinet du président nigérien, lors d'une conférence de presse. Une allocution retransmise par la télévision publique, en réponse à la récente publication par des journaux privés locaux d'un "document confidentiel" sur des discussions en novembre 2012 à Paris entre lui et les responsables d'Areva au sujet de la mine d'uranium géante d'Imouraren.

"Un effort exceptionnel"

"Cet effort exceptionnel, puisque c'est un cadeau, fera l'objet d'un protocole d'accord spécifique entre le ministère nigerien des Finances et Areva", a précisé Hassoumi Massaoudou. Selon lui, les 35 millions d'euros seront débloqués par anticipation en raison de 16 millions d'euros en 2013, puis 10 millions en 2014 et enfin 9 millions en 2015".

Rappelons tout de même qu'Areva est en passe de céder une participation d'environ 10% de la mine d'uranium à l'électricien chinois CNNC. Sachant qu'en 2009, le groupe français en avait déjà cédé 10% à un consortium de Coréens. La société possède désormais 57% de l'entreprise Imouraren SA qui détient la mine, tandis que le Niger en dispose de 33%.

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