Gaz de schiste : Arnaud Montebourg se dit en ligne avec le gouvernement

Par Nabil Bourassi  |   |  313  mots
Copyright Reuters
Alors que Jean-Marc Ayrault a rappelé que l'exploitation du gaz de schiste était "exclue" en France, Arnaud Montebourg a assumé ses propos lancés mardi sur un "gaz de schiste écologique". Une position qui serait proche de celle du président de la République d'après certains...

Arnaud Montebourg choisit-il l'épreuve de force avec Jean-Marc Ayrault ? Pour le ministre du Redressement productif, ses déclarations de mardi sur le gaz de schiste n'ont pas rompu "la ligne gouvernementale" sur ce sujet.

"Je n'ai pas de déclarations à faire, je vous renvoie à mes déclarations initiales qui sont très bien", a-t-il ainsi déclaré à la presse. "Ecoutez bien ce que j'ai dit, vous verrez bien qu'il n'y a aucun problème !" a-t-il ajouté.

Un "gaz de schiste écologique" ?

Mardi, alors qu'il était auditionné par une commission de l'Assemblée nationale, Arnaud Montebourg avait affirmé qu'il espérait que le progrès technique permettrait d'envisager l'exploitation du gaz de schiste dans des conditions respectueuses de l'environnement. "Je pense qu'on arrivera avec la technologie dans très peu de temps au gaz de schiste écologique. Où il n'y a pas de pollution", avait-il affirmé.

Il avait également plaidé pour la création d'une entreprise publique qui préempterait l'exploitation afin d'allouer la rente à la "mutation écologique". Il avait néanmoins indiqué qu'il s'agissait "d'une position tout à fait personnelle qui n'engage pas le gouvernement".

"L'ambiguïté permanente du gouvernement"

En déplacement en Roumanie, Jean-Marc Ayrault a tenté de recadrer son ministre. Il a ainsi rappelé qu'il était «exclu d'exploiter des gaz de schiste en France», que "cette position serait évidemment maintenue» et que sur ce dossier comme sur d'autres, "il n'y avait qu'une politique au gouvernement".

Pour Delphine Batho, limogée début juillet du ministère de l'Environnement, il existe une "ambiguïté permanente" au sein du gouvernement sur la question du gaz de schiste. Des proches du président de la République aurait ainsi déclaré à l'AFP que "Montebourg n'est pas en contradiction avec ce que dit François Hollande"? Ce dernier pourrait préciser ses positions sur ce sujet dimanche à l'occasion de son intervention traditionnelle du 14 juillet.