Alstom : Siemens et Mitsubishi proposent d'apporter 7 milliards d'euros

Par latribune.fr  |   |  361  mots
Au total, l'offre se monte à 7 milliards d'euros en numéraire, selon un communiqué commun de Siemens et Mitsubishi. (Photo : Reuters).
Siemens et Mitsubishi ont déposé lundi soir une offre conjointe à 7 milliards d'euros dans le cadre d'une alliance industrielle autour des activités Energie d'Alstom. Siemens promet de maintenir l'emploi pendant trois ans. Le groupe allemand propose de créer avec le français un champion européen du ferroviaire, mais dans un second temps.

La nouvelle était très attendue. Comme prévu, l'allemand Siemens et le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI), ont fait part lundi d'une offre formelle sur l'industriel français Alstom, dont le sort est suspendu depuis plusieurs semaines. Au total, l'offre se monte à 7 milliards d'euros en numéraire, selon un communiqué commun des deux groupes.

Siemens veut garantir les emplois pendant trois ans

Siemens propose de son côté de racheter pour 3,9 milliards d'euros l'activité turbine à gaz d'Alstom, de maintenir l'emploi en France et en Allemagne pendant trois ans, si la transaction proposée se fait. L'allemand envisage également, dans un second temps, de former avec Alstom un "champion européen" du ferroviaire, en projetant d'être un actionnaire de long terme de la nouvelle société qu'il formerait avec le français.

Mitsubishi Heavy Industries, de son côté, en plus d'injecter quelque 3,1 milliards d'euros, prendrait jusqu'à 10% du capital d'Alstom et formerait trois coentreprises.

Le ferroviaire exclu de l'offre formelle

Après plusieurs semaines de suspense sur les intentions véritables de Siemens à l'égard d'Alstom, l'offre finale de l'allemand, qui a préféré s'allier à l'arrivée avec un partenaire japonais, ne concerne finalement qu'une petite partie de l'activité d'Alstom.

Mais en mettant en avant le maintien de l'emploi et une alliance avec Alstom, plutôt qu'un rachat pur et simple, Siemens et MHI espèrent pouvoir contrer l'offre de General Electric, qui a mis 12,35 milliards d'euros sur la table et a les faveurs de la direction d'Alstom.

Pour l'heure, l'activité ferroviaire de Siemens n'entre pas dans la transaction, contrairement à ce qu'envisageait une proposition préliminaire faite en avril. Toutefois Siemens se dit prêt, une fois les opérations concernant l'activité énergie bouclées, à "discuter (...) de solutions pour créer un champion européen solide" dans le domaine de la mobilité et serait "prêt alors à devenir un actionnaire de long terme dans une activité transport combinée". Quoiqu'il en soit, les deux dirigeants du japonais MHI et de l'allemand Siemens doivent être auditionnés par l'Assemblée nationale samedi. De son côté, GE réfléchit à une nouvelle amélioration de son offre d'ici au 23 juin.