Alors que GE avait annoncé avoir proposé des concessions à Bruxelles pour racheter le pôle énergie d'Alstom, le groupe industriel français lui rend la pareille.
"Afin d'appuyer General Electric dans sa proposition d'un ensemble complet de mesures destinées à répondre aux réserves exprimées par la Commission, le conseil d'administration d'Alstom a accepté à l'unanimité que le groupe y contribue financièrement via une réduction de 300 millions d'euros du prix d'achat d'origine fixé à 12,35 milliards d'euros", explique-t-il dans un communiqué, lundi 27 juillet.
"Les parties poursuivent des discussions constructives avec la Commission sur cette transaction", ajoute Alstom, qui espère toujours "pouvoir clore la transaction dès que possible dans les prochains mois".
Les réserves de Bruxelles
Pour rappel, la Commission européenne, qui a ouvert en février une enquête approfondie sur la transaction, a communiqué en juin ses griefs au groupe américain et se donne jusqu'au 11 septembre pour annoncer sa décision.
Bruxelles a notamment "exprimé des réserves sur une possible réduction de la concurrence qui pourrait résulter de cette transaction sur le marché des turbines à gaz", qui ne compte que quatre concurrents au niveau mondial: GE, Alstom, Siemens et Mitsubishi Hitachi Power Systems (MHPS), rappelle Alstom.
Gardienne de la concurrence en Europe, la Commission craint que cette opération ne conduise à une hausse des prix, à un choix réduit pour les consommateurs et à une moindre innovation dans le secteur.
(Avec AFP)