Areva : une augmentation de capital de 5 milliards d'euros pour se relancer

Par latribune.fr  |   |  341  mots
Une offre engageante d'EDF pour Areva NP reste suspendue au règlement du problème de l'EPR en construction en Finlande.
Areva a annoncé mercredi soir que l'Etat français, son actionnaire majoritaire, participerait à une augmentation de capital de 5 milliards d'euros dans le cadre de la restructuration du groupe nucléaire en difficulté. Par ailleurs, EDF a validé le prix qu'il entend proposer pour prendre le contrôle de l'activité réacteurs d'Areva.

Le plan de sauvetage d'Areva se précise. "Le conseil d'administration a (...) validé le principe d'une enveloppe d'augmentation de capital d'un montant de 5 milliards d'euros, destinée à restaurer la situation bilancielle du groupe", a annoncé l'ex-fleuron français de l'atome, dans un communiqué diffusé à l'issue d'une réunion de plusieurs heures, mercredi 27 janvier.

"Le conseil a pris acte que l'Etat y participera en tant qu'actionnaire de référence et en assurera le plein succès, dans le respect de la réglementation européenne", a-t-il ajouté.

Pour rappel, depuis sa création en 2001 avec l'ambition d'être un champion sur l'ensemble du cycle de l'atome, de l'uranium au réacteur, le groupe nucléaire a essuyé de lourds revers qui ont conduit l'Etat français, son actionnaire à 86,5%, à amorcer son démantèlement pour assurer sa survie ; 2.700 suppressions de postes en France d'ici à 2017 ont notamment été annoncées.

Areva NP valorisé 2,5 millliards d'euros

Outre une recapitalisation, le plan de sauvetage d'Areva prévoit en effet la cession d'une participation de 51 à 75% de son activité réacteurs et services Areva NP au géant de l'électricité EDF, détenu à 84,5% par des capitaux publics.

EDF a annoncé mercredi avoir validé le prix qu'il entend proposer pour prendre le contrôle de l'activité réacteurs d'Areva, valorisée à 2,5 milliards d'euros. Le groupe a précisé dans un communiqué que ce montant, pour 100% du capital d'Areva NP, pourrait être ajusté à la hausse comme à la baisse en fonction des comptes établis à la date de réalisation de l'opération et, d'autre part, faire l'objet d'un versement complémentaire d'un maximum de 350 millions d'euros en fonction des performances futures de la société.

Mais une offre engageante d'EDF reste suspendue au règlement du problème de l'EPR en construction en Finlande. EDF veut ainsi que soit finalisé le "dispositif d'immunisation" contre "les coûts et les risques" de l'EPR que construit actuellement Areva dans ce pays, a prévenu l'électricien dans un communiqué distinct publié à l'issue de son propre conseil d'administration.

(Avec Reuters et AFP)