Engie : "Il n'y aura pas de rapprochement avec Suez" (PDG)

Par latribune.fr  |   |  391  mots
Le groupe va abaisser le dividende à 0,70 euros par action au titre des exercices 2017 et 2018. (Photo: Gérard Mestrallet - ici lors de la Conférence mondiale du gaz, à Paris, en juin dernier - a été reconduit hier mercredi 24 février pour deux ans à la tête de l'entreprise)
Gérard Mestrallet a démenti les rumeurs ce jeudi et en a profité pour annoncer la création prochaine d'une co-entreprise spécialisée dans les biogaz avec le spécialiste de l'eau et de la gestion de déchets. En difficulté, Engie a perdu 4,6 milliards d'euros en 2015 et lance un vaste plan de cession d'actifs pour axer son activité sur les énergies renouvelables.

Article publié le 25/02/2016 à 7h42, mis à jour à 14h29.

Une très mauvaise année 2015 à cause d'un environnement énergétique difficile. Le groupe Engie (ex-GDF Suez) a perdu 4,6 milliards d'euros l'année dernière, bien plus que ce qui était prévu par les analystes. Son chiffre d'affaires a reculé de 6,4% à 69,9 milliards d'euros. Néanmoins, Engie se targue d'une génération de cash en forte hausse par rapport à l'année 2014 à 9,8 milliards d'euros. Le groupe assure disposer de 18 milliards de liquidités.

Energies renouvelables, le virage stratégique du groupe

Engie a annoncé jeudi 25 février un plan de restructuration présenté comme "une "transformation stratégique à 3 ans pour devenir leader de la transition énergétique dans le monde". Ce plan prévoit 15 milliards d'euros de cessions d'actifs sur cette période. Au début du mois, La Lettre de l'Expansion expliquait que les cessions concerneront l'exploration-production (entre 2,5 et 3 milliards d'euros), les centrales à charbon (2 à 3 milliards), les centrales américaines (5 milliards environ) et les infrastructures.

L'hebdomadaire n'a toutefois pas précisé ses sources. Les cessions concerneraient l'exploration-production (entre 2,5 et 3 milliards d'euros), les centrales à charbon (2 à 3 milliards), les centrales américaines (5 milliards environ) et les infrastructures, ajoute l'hebdomadaire. Le groupe compte en effet mettre l'accent sur les énergies renouvelables.

Pas de rapprochement avec Suez mais une co-entreprise dans le biogaz

A peine reconduit mercredi 24 février, le PDG d'Engie Gérard Mestrallet, a démenti la rumeur -persistante- d'un rapprochement avec le spécialiste de la gestion de l'eau et des déchets Suez, dont il détient 33,4%:

"Nous n'avons (...) jamais discuté de cette question d'un rapprochement ni global, ni à travers l'apport de Cofely", la filiale de services énergétiques d'Engie.

"Par contre, les coopérations sont fortes. (...) Et nous annonçons (...) la création ensemble, entre Engie et Suez, d'une joint-venture dédiée au biométhane ou au biogaz", a-t-il ajouté.

Un milliard d'euros d'économies visées à l'horizon 2018

Engie compte par ailleurs réduire son exposition aux prix des matières premières et renforcer la part des activités liées à des tarifs régulés. Le groupe va également déployer un programme d'économies de coûts qui lui permettra d'économiser un milliard d'euros à l'horizon 2018.

Le groupe va abaisser le dividende à 0,70 euros par action au titre des exercices 2017 et 2018. Cette année, les actionnaires percevront un euro par action.