EDF : dégringolade en Bourse après avoir la révision à la baisse d'objectifs 2018

Par latribune.fr  |   |  351  mots
En plus d'une moindre disponibilité de certaines tranches nucléaires au début de 2018, EDF prévoit également une baisse de la rémunération de la capacité au Royaume-Uni.
Le groupe a annoncé lundi qu'il attendait désormais un excédent brut d'exploitation (Ebitda) entre 14,6 et 15,3 milliards d'euros, contre un précédent objectif d'au moins 15,2 milliards. L'action reculait de près de 8% dans la matinée.

Le titre de l'énergéticien EDF chutait lundi matin à la Bourse de Paris, lesté par la révision à la baisse de l'objectif de ses objectifs 2018, pour tenir compte de plusieurs évolutions défavorables, parmi lesquelles une baisse de la consommation d'électricité en France et une moindre disponibilité de son parc nucléaire en début d'année.

A 10h18, l'action EDF perdait 7,84% à 10,81 euros dans un marché quasiment stable (-0,08%).

Le groupe a annoncé lundi qu'il attendait désormais un Ebitda entre 14,6 et 15,3 milliards d'euros, contre un précédent objectif d'au moins 15,2 milliards, citant notamment l'érosion de la consommation d'électricité et une moindre disponibilité de certains réacteurs nucléaires en début d'année prochaine.

EDF vise aussi pour l'année prochaine un flux de trésorerie (cash-flow) "légèrement positif ou proche de l'équilibre" (hors projet du compteur "intelligent" Linky, nouveaux développements, cessions d'actifs et acompte sur dividende notamment), alors que cet indicateur était attendu "supérieur ou égal à zéro". Le groupe a précisé que sa filiale de distribution d'électricité Enedis anticipait désormais une baisse des volumes acheminés de 0,3% en France en 2018.

Les investissements nets en hausse

En plus d'une moindre disponibilité de certaines tranches nucléaires au début de 2018, EDF prévoit également une baisse de la rémunération de la capacité au Royaume-Uni. Le groupe estime que ses investissements nets - hors Linky, nouveaux développements et cessions d'actifs - devraient être proches de 11 milliards d'euros en 2018 (contre 10,5 milliards prévus précédemment), un chiffre qui inclut une accélération dans les énergies renouvelables et des investissements nécessaires dans le parc nucléaire français et le réseau de distribution.

Dans ce contexte, EDF accélère le déploiement du plan de performance présenté en avril 2016, l'objectif de réduction des "Opex" en 2018 par rapport à 2015 étant porté à 800 millions d'euros au lieu de 700 millions précédemment.

Le plan de cessions de 10 milliards, prévu pour la fin 2020, devrait être achevé en quasi-totalité fin 2018.

(avec Reuters et AFP)