EDF demande des hausses "acceptables" des prix de l'électricité

Par latribune.fr  |   |  406  mots
EDF envisage de dépenser environ cinquante milliards d'euros sur une dizaine d'années pour porter la durée de vie des centrales nucléaires à cinquante ou soixante ans.
La rénovation du parc nucléaire français nécessitera une hausse "acceptables" des tarifs de l'électricité dans les prochaines années, selon le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy.

EDF va réclamer ces prochaines années des augmentations "acceptables" des tarifs réglementés de l'électricité, car l'entreprise a besoin d'argent pour rénover son parc nucléaire, a indiqué dimanche son PDG Jean-Bernard Lévy. "Le parc nucléaire français est encore jeune. Mais avec le temps qui passe, il va falloir un peu plus d'argent pour le rénover, pour en rallonger la durée de vie (...) et donc il faut augmenter un petit peu les tarifs chaque année", a-t-il expliqué au Grand Rendez-vous Europe 1/Le Monde/iTélé.

"Cette année, l'augmentation est de 2,5%. C'est une augmentation qui est nécessaire à la reconstruction, à la rénovation du parc. Et il va falloir chaque année, discuter, voir ce qui peut être fait. Mais il faut que ces augmentations soient acceptables", a-t-il ajouté. "Dans nos projections, il y aura régulièrement des augmentations acceptables" ces prochaines années, a-t-il souligné.

50 milliards d'euros sur 10 ans

Les tarifs réglementés de l'électricité sont révisés tous les ans. "Il y a un retard à compenser parce que pendant des années, nous avons bénéficié d'un parc nucléaire finalement très neuf", a rappelé Jean-Bernard Lévy. EDF envisage de dépenser environ cinquante milliards d'euros sur une dizaine d'années pour porter la durée de vie des centrales nucléaires de quarante à cinquante ou soixante ans, a rappelé le dirigeant. "On verra à la fin combien on a dépensé", a-t-il relevé. Outre les hausses de tarifs, EDF entend vendre des actifs pour reconcentrer ses activités sur le nucléaire et les énergies renouvelables. Un "grand examen" des actifs du groupe est en cours, a indiqué son patron.

Avantage compétitif

"Grâce au nucléaire, nous avons eu pendant des années l'électricité la meilleur marché d'Europe", a souligné Jean-Bernard Lévy. "Dans les dix ans qui viennent, je suis sûr que nous allons continuer à payer notre électricité -très décarbonée- moins cher que nos voisins qui vont avoir à transformer leur parc électrique, compte tenu de (l'importance de) leurs émissions de CO2."

"Les moyens de production sont suffisants pour faire face à une vague de froid", a par ailleurs assuré le PDG d'EDF. "C'est un engagement pour tout l'hiver, nous n'aurons pas cette année de risques de coupure (...), pas de risque de blackout en France", a-t-il souligné.

(Avec AFP)