Montée de l'État au capital d'EDF : la décision sera prise "courant 2019"

Par latribune.fr  |   |  522  mots
(Crédits : Benoit Tessier)
L'État prendra sa décision sur un éventuel renforcement de sa participation au capital d'EDF en 2019 dans le cadre d'une évolution du modèle de l'énergéticien français, a déclaré ce mercredi 28 novembre le Premier ministre, Édouard Philippe.

[Article publié le 28/11 à 17h21, mis à jour le 28/11 à 11h00]

Une possible évolution de la structure d'EDF, dont l'État est actionnaire à 83,7%, fait l'objet de spéculations depuis des mois. Lors de la présentation de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) ce mardi 27 novembre, le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy a dit avoir demandé à l'entreprise de faire "des propositions" sur un éventuel changement de sa structure. L'idée serait de permettre à EDF de faire face aux défis dans le nucléaire tout en assurant un essor des renouvelables.

EDF restera un "groupe intégré"

Mais d'emblée, le ministre a rejeté tout "découpage" de l'entreprise : EDF restera "un groupe intégré" mais sa structure doit évoluer pour être plus efficace afin d'assurer la pérennité de l'entreprise.

Selon lui, "le débat est de savoir quels actifs nous mettons dans telle ou telle structure pour être efficace dans la durée", a-t-il expliqué. "Il y a (...) la possibilité d'avoir des sociétés mères (...), des sociétés filiales", a-t-il précisé. "Ce sont des possibilités sur lesquelles nous allons travailler" car, a encore dit François de Rugy, "le système actuel n'est pas forcément celui qui est le plus efficace dans la durée".

Il a également évoqué "le poids des engagements financiers passés" et les moyens "de voir comment pouvoir les assumer dans la durée".

À la suite de ces déclarations, le titre EDF cédait 0,7866% à 13,875 euros à la Bourse de Paris.

L'État décidera "courant 2019" d'une possible montée au capital

Chez nos confrères de RMC, le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé ce mercredi 28 novembre que l'État décidera "courant 2019" d'une possible montée au capital du groupe - une fois la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) aura été arrêtée -, en lien avec les enjeux et risques particuliers de l'activité nucléaire.

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"On vient de sortir les grands arbitrages [de la PPE] que nous allons proposer au Parlement et au débat. Si ces grands choix sont arrêtés, ils auront des implications sur les producteurs d'énergie : ils vont pouvoir calibrer leurs investissements, adapter leur organisation, savoir quand est-ce qu'ils vont fermer tel ou tel équipement, centrale à charbon et/ou nucléaire. Dès lors que la PPE sera bouclée, dans les trois mois qui viennent, nous allons demander à EDF de nous dire ce qu'ils en déduisent sur leur organisation, leur trajectoire, leurs besoins. Et nous aurons une discussion avec EDF pour savoir ce que nous en tirons comme conséquences (...)

Et d'ajouter :

"Aujourd'hui, on a 84% du capital d'EDF et compte tenu de la très forte dimension nucléaire d'EDF, il est hors de question que l'Etat soit un partenaire accessoire."

(avec AFP et Reuters)