EDF et Areva tombent d'accord sur le prix des activités réacteurs

Par latribune.fr  |   |  427  mots
Les négociations entre EDF et Areva ont buté sur le sort du chantier EPR finlandais, dont le coût ne cesse de déraper.
Les deux groupes ont fini par s'entendre sur le prix final de rachat de la division réacteur d'Areva par EDF. Cet accord ouvre la voie à une recapitalisation du groupe nucléaire qui pourrait être comprise entre 3 et 4,5 milliards d'euros.

EDF et Areva se sont accordés sur une valorisation de la division réacteurs du groupe nucléaire (Areva NP) légèrement supérieure à 2,5 milliards d'euros dans la perspective de sa prise de contrôle par l'électricien public, ont déclaré mercredi des sources au fait du dossier.

Confirmant des informations du quotidien Les Echos, l'une des sources a ajouté qu'EDF devrait formaliser une offre ferme le 27 janvier à l'occasion d'un conseil d'administration.

Prise en compte des performances?

Une autre source a évoqué "une révision possible" du montant que devra finalement verser EDF, avec un éventuel complément dans les deux ans suivant l'acquisition d'Areva NP en fonction des performances de la société.

Selon Les Echos, le gouvernement pourrait en outre "profiter de l'annonce de l'offre ferme d'EDF pour communiquer le montant de l'augmentation de capital pour le 'nouvel Areva'", qui "varie encore entre 3 et 4,5 milliards d'euros".

De son côté, le quotidien Le Figaro évoque une recapitalisation par l'Etat qui dépassera "probablement" 4 milliards d'euros. EDF, Areva et le ministère de l'Economie n'ont pas souhaité commenter ces informations.

Des divergences en raison de l'EPR finlandais

Les deux groupes avaient présenté en juillet un protocole d'accord prévoyant la cession à EDF de 51% à 75% du capital d'Areva NP, société chargée notamment de la construction des réacteurs et des services à la base installée, sur la base d'une valorisation de 2,7 milliards d'euros qui a fait depuis l'objet d'âpres négociations.

Mais les discussions entre les deux groupes butaient encore fin 2015 sur des divergences de valorisation et sur le traitement du risque lié à l'EPR finlandais OL3.

EDF ayant clairement fait savoir qu'il serait immunisé contre ce chantier, dont les difficultés plombent les comptes d'Areva et ont conduit le client finlandais TVO à réclamer 2,6 milliards d'euros dans le cadre d'une procédure d'arbitrage, le dossier reste à régler.

L'Etat prendrait en charge le risque de l'EPR finlandais

Selon Les Echos, "l'un des scénarios étudiés suggère de transférer le contrat OL3 sur le holding du groupe, Areva SA", ce qui laisserait de fait l'Etat français porter les risques liés à OL3 tandis qu'Areva NP, repris par EDF, "ne serait plus (...) que sous-traitant d'Areva SA, sans lien direct avec TVO".

"Sur le schéma juridique, dans l'esprit ce n'est pas faux mais c'est plus sophistiqué", a indiqué une des sources interrogées par Reuters. Selon une autre, "il y a des scénarios étudiés mais rien de décidé, et il faudra l'accord de TVO".

(Avec Reuters)