
François Hollande a jugé mardi qu'il était "assez légitime" d'associer des Chinois à une recapitalisation d'Areva, tout en affirmant que l'Etat français prendrait "lui-même ses responsabilités" dans cette recapitalisation.
"Nous souhaitions que les capitaux chinois puissent être dans Areva (...). Dès lors que la Chine est un partenaire, puisque nous construisons ensemble des centrales nucléaires, il était assez légitime de les associer à la restructuration" de l'entreprise, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Pékin.
Hier, un communiqué d'Areva confirmait ce projet de partenariat:
"La coopération envisagée par Areva et CNNC porte sur une possible prise de participation minoritaire de CNNC au capital d'Areva et sur une coopération couvrant l'ensemble des activités du cycle de l'uranium: mines, amont, recyclage, logistique, déconstruction et démantèlement".
Un protocole d'accord signé
Un protocole d'accord, signé à Pékin à l'occasion de la visite du président français François Hollande en Chine, s'inscrit dans le cadre de la déclaration conjointe des gouvernement français et chinois du 30 juin dernier sur la coopération des deux pays dans le domaine du nucléaire civil.
Areva et EDF avaient conclu à cette occasion plusieurs accords de coopération avec les groupes chinois CGN et CNNC, renforçant encore un peu plus la collaboration sino-française dans l'atome civil.
Avec CNNC (China National Nuclear Corporation), Areva avait notamment conclu un protocole d'accord pour développer une usine de traitement-recyclage des combustibles usés en Chine. Des négociations commerciales ont démarré cet automne sur ce projet estimé à 10-15 milliards d'euros.
(Avec AFP)
Sujets les + commentés