EDF rechigne à fermer la centrale de Fessenheim

Par latribune.fr  |   |  257  mots
Promise par François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012, la fermeture de la centrale de Fessenheim est fixée à l'horizon 2018.
Les dirigeants d'EDF refusent pour l'heure d'enclencher le processus de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, selon le quotidien Le Monde. La raison : l'argent.

Le bras de fer entre l'Etat et EDF se poursuit, en Alsace. En dépit des demandes répétées de la ministre de l'Énergie Ségolène Royal, le premier électricien de France va refuser de déposer avant la fin du mois la demande d'abrogation de l'autorisation d'exploiter le site, première étape incontournable dans le processus de fermeture de Fessenheim, selon des sources concordantes citées par le quotidien Le Monde. Les représentants du personnel devraient être informés de la décision à l'occasion d'une réunion du comité centrale d'entreprise, prévue jeudi 16 juin.

Pour les dirigeants de l'entreprise, détenue à 85% par l'Etat, la fermeture ne peut être enclenchée sans accord financier préalable. Alors que l'Etat a formulé mi-mai une offre de 100 millions d'euros d'indemnité, somme jugée dérisoire voire insultante par EDF, l'entreprise espère recevoir au moins 2 à 3 milliards.

Fermeture à l'horizon 2018

"Jean-Bernard Lévy, le PDG d'EDF, accomplit ainsi un geste symboliquement fort. Sur un sujet très sensible, très politique, il entame un véritable bras de fer avec sa ministre de tutelle, Ségolène Royal, et plus globalement avec le gouvernement Valls, qui l'a nommé à l'automne 2014", juge Le Monde.

Promise par François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012, la fermeture de la centrale de Fessenheim est fixée à l'horizon 2018, malgré les récentes annonces de la ministre du Logement Emmanuelle Cosse et de Ségolène Royal, affirmant que la fin de l'exploitation du site pouvait intervenir dès 2016.