EDF vise 5.100 suppressions de postes d'ici à 5 ans

Par latribune.fr  |   |  260  mots
Fortement endetté (la dette est officiellement chiffrée à 37,5 milliards d'euros, mais serait en réalité de près de 74 milliards) et confronté à des lourds investissements dans le parc nucléaire français, le groupe se dit pénalisé par une concurrence accrue et par la chute des prix de marché de l'électricité.
Il y a un an, l'énergéticien public avait annoncé son intention de supprimer entre 2.300 et 4.200 postes en France sur la période 2016-2018, sans licenciements.

L'électricien public semble vouloir amplifier sensiblement son plan d'économies lancé dans le contexte d'une baisse des prix et d'une concurrence accrue. Il envisage jusqu'à 5.100 suppressions de postes en France en trois ans, a appris Reuters mercredi d'une source informée du dossier.

EDF estimerait ainsi que ses effectifs devraient s'établir entre 60.200 et 62.050 personnes à fin 2019 contre 65.300 à fin 2016. Si l'on considère le milieu de la fourchette visée, les suppressions de postes devraient donc représenter 6,3% des effectifs actuels de l'entreprise en France.

Comité central d'entreprise demain matin

Une porte-parole du groupe n'a pas souhaité commenter ces chiffres, qui doivent être présentés demain matin, jeudi 2 février, en comité central d'entreprise.

Pénalisé par une concurrence accrue et par la chute des prix de marché de l'électricité, EDF avait déjà annoncé il y a un an son intention de supprimer entre 2.300 et 4.200 postes en France sur la période 2016-2018, sans licenciements.

Endettement pharaonique et boulet du nucléaire

Le groupe, dont l'Etat français détient 85,6% du capital, a annoncé le 15 décembre une nouvelle dégradation de son excédent brut d'exploitation en 2017, plus marquée que prévu par les analystes.

Fortement endetté (la dette est officiellement chiffrée à 37,5 milliards d'euros, mais serait en réalité de près de 74 milliards, selon Le Parisien) et confronté à des lourds investissements dans le parc nucléaire français, EDF a par ailleurs présenté en avril 2016 un projet d'augmentation de capital de 4 milliards d'euros - dont 3 milliards assurés par l'Etat.

(Avec Reuters)