Éjectée d'Engie, Isabelle Kocher part avec une coquette somme

Par AFP  |   |  298  mots
Mme Kocher a accepté de quitter ses fonctions dès lundi, avant la fin de son mandat prévue en mai. (Crédits : GONZALO FUENTES)
L'ancienne directrice générale du groupe énergétique va percevoir 3,3 millions d'euros d'indemnités, après avoir été poussée vers la sortie par le conseil d'administration qui a invoqué la "nécessité d'un nouveau leadership" pour approfondir la stratégie du groupe.

Isabelle Kocher, dont le mandat de directrice générale d'Engie n'a pas été renouvelé, quitte le groupe avec 3,3 millions d'euros d'indemnités, selon des documents financiers publiés mardi.

Au terme d'un "protocole d'accord transactionnel", approuvé lundi par le conseil d'administration, les deux parties se sont accordées sur un premier montant de 1,9 million d'euros incluant une indemnité transactionnelle et une indemnité de non-concurrence courant sur 18 mois.

Engie prévoit aussi de mettre à la disposition de son ancienne dirigeante des moyens matériels au maximum pendant ces 18 mois: la disposition prendra fin "dès qu'Isabelle Kocher aura retrouvé une occupation professionnelle à temps plein", ajoute le protocole - que l'assemblée générale des actionnaires devra approuver mi-mai.

Tourner la page pour trouver "un nouveau leadership"

Outre ces 1,9 million d'euros, Mme Kocher, qui avait rejoint le groupe en 2002, percevra également 1,399 millions d'euros bruts au titre de ses indemnités de rupture de contrat de travail.

Selon Engie, "le montant total des indemnités respecte le plafond prévu en la matière par le Code Afep-Medef", qui fixe normes et recommandations en matière de gouvernance des entreprises et notamment de rémunération des hauts dirigeants.

Le conseil d'administration d'Engie avait décidé début février de ne pas renouveler le mandat d'Isabelle Kocher, seule femme à la tête d'une entreprise du CAC 40, invoquant la "nécessité d'un nouveau leadership" pour approfondir la stratégie du groupe.

Mme Kocher a accepté de quitter ses fonctions dès lundi, avant la fin de son mandat prévue en mai, démissionnant par la même occasion de son mandat d'administratrice.

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