Fessenheim : Ségolène Royal confirme une fermeture dès 2016

Par latribune.fr  |   |  274  mots
Fermer la centrale en 2016 coûterait 5 milliards d'euros à l'État. (Crédits : © Vincent Kessler / Reuters)
La ministre de l'Écologie assure que le processus de fermeture de la centrale nucléaire sera bien lancé avant la fin du quinquennat, comme l'avait promis François Hollande. Une déclaration qui tente de rassurer, après une annonce maladroite de la ministre mardi.

Ségolène Royal clarifie ses propos sur la fermeture de Fessenheim. Le processus de fermeture de la doyenne des centrales nucléaires sera "engagé" "dès l'année prochaine", a affirmé mercredi 9 septembre sur BFM TV la ministre de l'Écologie, qui avait tenu la veille des propos jugés ambigus.

"À partir du moment où deux nouveaux réacteurs vont ouvrir, deux vieux réacteurs devront fermer à l'échéance butoir de 2018, ce qui veut bien dire qu'il faudra dès l'année prochaine engager ce processus en respect des personnes, en respect des territoires", a-t-elle déclaré.

"Ce sera irréversible d'ici la fin du quinquennat, bien évidemment", a précisé la ministre.

Polémique

Interrogée mardi à Strasbourg par la presse sur les conséquences pour Fessenheim du report de l'ouverture de l'EPR de Flamanville, Ségolène Royal avait expliqué que la loi avait prévu un plafonnement de la production d'énergie nucléaire. "Ce qui veut dire que quand Flamanville ouvrira, Fessenheim devra fermer. Donc, Flamanville va ouvrir d'ici à 2018. Et donc en effet, Fessenheim devra fermer", avait-elle déclaré.

Ses propos avaient suscité de vives réactions des ONG qui ont dénoncé une remise en cause de la promesse de François Hollande de fermer la doyenne des centrales françaises d'ici à 2017. La ministre allemande de l'Environnement, Barbara Hendricks, avait fait part de son "regret" et de sa "déception".

Jeudi 3 septembre, l'électricien français EDF avait repoussé au quatrième trimestre 2018 le démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), alors que plusieurs anomalies techniques ont été révélées ces derniers mois.

(avec AFP)