Retour progressif à la normale dans les stations-essence après la levée de la grève

Par latribune.fr  |   |  487  mots
Depuis huit jours, les automobilistes vivaient la galère de la pénurie de carburant due à la grève des transporteurs.
La reprise du travail annoncée par le porte-parole de la CGT signe la fin des barrages filtrants mis en place par la CGT, et la fin des ruptures de stocks pour les stations-service (en Ile-de-France, la moitié était en rupture complète). De fait, l'Ufip constate un retour progressif à la normale".

( Article publié le jeudi 1er juin 2017 à 9h55, mis à jour à 13h13 )

Alors que la situation depuis une semaine n'a cessé de se tendre pour les automobilistes avec la multiplication des stations-service à sec de carburant, Fabrice Michaud, porte-parole de la fédération CGT des transports, a annoncé la sortie de crise, estimant jeudi matin que "la reprise" du travail dans les dépôts de carburants devrait être "effective" dans la journée.

"Normalement la reprise devrait être effective. On devrait en principe retrouver une situation normale aujourd'hui" (jeudi),  a-t-il ajouté à l'AFP, en précisant toutefois que des assemblées générales étaient toujours en cours.

Le porte-parole de la fédération CGT-transports avait estimé qu'"en principe", tous les grévistes devaient reprendre le volant jeudi et qu'il n'y avait "plus de barrages filtrants" sur les routes d'accès à la dizaine de dépôts franciliens.

"Il faudra encore un peu de temps pour que toutes les stations retrouvent leurs niveaux habituels", a précisé l'organisation, dont la moitié du réseau francilien était "en rupture complète" la veille, la situation étant restée "quasi normale" ailleurs.

Aucun militant CGT n'était présent en début de matinée devant la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne, selon la gendarmerie.

Au port de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, les grévistes ont décidé la reprise pour "favoriser les négociations bien engagées" mais préviennent qu'ils suivront attentivement les discussions, "déterminés à obtenir l'intégralité de (leurs) revendications".

Transport de matières dangereuses et conditions de travail

La CGT est à l'initiative d'une grève depuis vendredi dernier qui entraîne des difficultés d'approvisionnement en particulier en Ile-de-France. Au centre du conflit, la spécificité du transports de matières dangereuses et l'amélioration des conditions de travail.

Mercredi soir, à l'issue d'une réunion de trois heures au ministère des Transports, elle avait salué "des avancées significatives", notamment un calendrier précis de discussions.

Eviter la panique qui peut aggraver la pénurie

Le mouvement de grève et les barrages filtrants ont ralenti l'activité de plusieurs dépôts franciliens, avec des conséquences sur de nombreuses stations service.

Mercredi, le gouvernement avait demandé aux automobilistes de ne pas céder à "la panique". La ministre des Transports Elisabeth Borne avait  reconnu "certaines difficultés d'approvisionnement" mais pas de "pénurie" et demandé aux automobilistes "de conserver leurs habitudes de consommation de carburant".

Dans les Hauts-de-France, la Voix du Nord rapportait mardi qu'il n'y avait pas véritablement de pénurie mais que les commerçants, qui redoutent toujours une ruée sur les pompes, se voulaient rassurant en expliquant qu'il leur restait la solution de faire appel aux camions citernes belges :

«  Et puis, on trouve toujours sinon de quoi se réalimenter en faisant appel aux camions belges », expliquait une responsable de grande surface au quotidien nordiste.

(Avec AFP)