L'aide à EDF passera par la vente d'autres actifs de l'Etat, dit Michel Sapin

Par latribune.fr  |   |  262  mots
Michel Sapin estime qu'EDF doit préalablement faire des efforts de gestion et de choix d'investissements.
Pour le ministre des Finances, il n'est pas question que l'Etat s'endette pour "venir en appui à telle ou telle entreprise". Il précise donc que si l'Etat devait participer à la recapitalisation d'EDF, comme l'a évoqué hier Emmanuel Macron, il se ferait par la vente d'autres actifs.

Le ministre des Finances Michel Sapin a assuré vendredi qu'une éventuelle recapitalisation de l'électricien EDF, dont l'Etat est actionnaire à 84%, se ferait non pas par de l'endettement mais par la cession d'autres participations de l'Etat dans d'autres entreprises.

"Si nous devions recapitaliser toute entreprise publique, celle-ci ou une autre, nous le ferions par une gestion de nos actifs en vendant d'autres participations dans d'autres entreprises", a déclaré M. Sapin au micro de Radio classique/Paris Première.

"Il n'est pas question d'augmenter l'endettement de la France pour pouvoir venir en appui à telle ou telle entreprise", a affirmé le ministre.

"Nous n'avons pas décidé à ce jour quoi que ce soit de cette nature" mais "nous avons demandé à EDF de faire un certain nombre d'efforts de gestion et d'efforts dans le choix de ses investissements et c'est à partir de là que l'Etat prendra ses responsabilités", a-t-il ajouté.

Jeudi, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait annoncé que l'Etat était prêt à injecter des fonds pour redresser les comptes d'EDF, confronté à un marché sous pression et à d'importants investissements à venir.

EDF négocie un "engagement" de l'Etat

Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, avait expliqué, dans une lettre aux salariés, que le groupe "négoci(ait) avec l'Etat pour obtenir des engagements de sa part (lui) permettant de sécuriser (sa) situation financière", avant toute décision définitive sur le projet de construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point en Angleterre.

Fin avril 2015, les participations de l'Etat dans 77 entreprises s'élevaient à 110 milliards d'euros, selon l'Agence des participations de l'Etat.