La France envisage de se doter d’un nouveau terminal de gaz liquéfié

Par latribune.fr  |   |  374  mots
L'Union européenne pourrait augmenter ses importations de 60 milliards de mètres cubes de GNL. (Crédits : Hannibal Hanschke)
Un projet d'installation d'un terminal flottant d'importation de gaz naturel liquéfié (GN) dans le port du Havre est à l'étude. Un projet qui vise à réduire notre dépendance au gaz russe acheminé par gazoduc.

Alors que l'Union européenne s'organise pour faire baisser durablement les prix du gaz, notamment au travers d'achats groupés au niveau européen, la France devrait se doter, selon une information des Echos, d'un nouveau terminal dans le port du Havre pour augmenter ses capacités d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL), acheminé par bateau de la vingtaine de pays dans le monde qui en exportent.

Selon le quotidien économique, le projet à l'étude rassemble, autour du ministère de la Transition écologique, TotalEnergies, GRTgaz, la filiale d'Engie qui gère les gazoducs en France et Haropa Port, l'établissement gérant le port normand du Havre. « Il y a des discussions avancées qui sont en bonne voie. Mais il faut être prudent, ce n'est pas fait », a affirmé une source proche du dossier à l'Agence France Presse.

Quatre terminaux en France

Pour être transporté par des navires méthaniers et prendre moins de volume (600 fois moins qu'à l'état gazeux), le gaz naturel est transformé à l'état liquide à -162°C. A l'arrivée, il est regazéifié pour être injecté dans le réseau de transport de gaz national ou il peut être transporté par camion-citerne vers des sites industriels.

La France est actuellement dotée de quatre terminaux terrestres d'importation de GNL, un à Dunkerque, un autre à Montoir-de-Bretagne et deux à Fos-sur-mer. Le projet viserait donc à en installer un cinquième, flottant celui-là : cette unité flottante de regazéification est positionnée au bout d'un quai. Le méthanier vient s'amarrer à couple du terminal où le GNL est transbordé et regazéifié.

Un terminal flottant permet d'avoir un temps et des coûts de construction réduits. Il peut également être repositionné en fonction des besoins. Il faut toutefois compter « 12 à 18 mois », avant une mise en service, selon Vincent Demoury, délégué général du Groupe international des importateurs de gaz naturel liquéfié (GIIGNL), cité par l'AFP.

Afin de réduire sa dépendance au gaz russe, « l'Union Européenne pourrait théoriquement augmenter ses importations de GNL à court terme de quelque 60 milliards de mètres cubes », selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). La Commission européenne évoque pour sa part un potentiel de 50 milliards de mètres cubes.